L'Histoire (la grande !)

Histoire de la Normandie 1 : Antiquité et Haut Moyen Âge

Gaulois, Romains, Francs, Vikings et Normands

Introduction

L’héritage des Vikings… L’invasion de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant… Deux siècles d’appartenance aux suzerains d’Angleterre… Le départ des grands navigateurs et explorateurs des XVIe et XVIIe siècles… Le débarquement du 6 juin 1944… A n’en point douter, la Normandie occupe, de par l’inestimable richesse de son passé, une place résolument à part dans l’Histoire de la France. Petit retour sur le passé à la fois passionnant, tumultueux et prestigieux de celle qui, bien avant d’être la calme et paisible région caractérisée par son lait, sa crème, ses vaches, ses pommes, son cidre, le calva, ses plages bienheureuses et ses douces collines verdoyantes, connut une histoire très haute en couleur, riche en rebondissements, et à bien des égards digne des plus sanglantes épopées…

Quand les Gaulois rencontrent les Romains…

Avant l’arrivée des premiers Romains (et même après !), celle qui deviendra la future « Normandie » partage le sort de tout l’ouest du continent européen : une vaste colonisation par les Celtes (peut-être venus d’Europe Centrale ? voir mon article sur le sujet) répartis en d’innombrables tribus.

De fait, quand César achève sa conquête de la Gaule en 51 av. JC, le territoire des actuels départements du Calvados, de la Manche, de l’Orne, de l’Eure et de la Seine-Maritime sont déjà occupés par neuf tribus celtes (« armoricaines » à l’ouest, et « belges » à l’est – on voit déjà la distinction entre Basse et Haute Normandie s’esquisser…).

La région est conquise en 56 av. JC par les légions romaines avant d’être intégrée à la très vaste Lyonnaise (ou « Gaule Lyonnaise », capitale : Lyon) d’Auguste, l’une des quatre premières grandes provinces administratives romaines en Gaule avec la Gaule Belgique, la Gaule aquitaine et la Narbonnaise − cette dernière, conquise de longue date, ayant un statut à part : tandis que les trois « Gaules » héritent du statut de « provinces impériales », la Narbonnaise (sud-est de la France actuelle et vallée du Rhône, jusqu’à Vienne), est déjà « romaine » depuis longtemps (conquête réalisée dans les années 120 av. JC) et jouit d’un rang sénatorial.

En clair, la future Normandie appartient à l’une des trois nouvelles provinces créées par Auguste au début de son principat à partir des conquêtes effectuées par César au sein de ce que les Romains appellent alors la « Gaule », en réalité un vaste ensemble fortement disparate (et fort loin d’être unifié de quelque façon que ce soit), constitué par environ 80 peuples et plus de 500 tribus celtes…

De fait, la Gaule, ou Gallia (en latin), région située pour les Romains entre le Rhin et les Pyrénées, est habitée par 10 à 15 millions d’habitants répartis en des dizaines de tribus, dont un grand nombre donneront leurs noms aux futures grandes villes et régions de France : les Parisii, les Santones, les Arveni…

En Normandie, neuf de ces tribus se partagent le territoire : les Abrincates (qui donneront leur nom à Avranches et à l’Avranchin), les Baïocasses (Bayeux et le Bessin), les Calètes (pays de Caux), les Esuviens (Sées), les Véliocasses (le Vexin), les Eburoviques (Evreux), les Lexoviens (Lisieux, Lieuvin), les Viducasses (Vieux-la-Romaine) et les Unelles. Nombre d’entre eux sont arrivés lors des grandes migrations celtes de la période de la Tène (encore une fois, voir mon article sur les Celtes), de 450 à 50 av. JC (début du Second Age du Fer).

A l’aube de la Conquête romaine, la Gaule est déjà prospère, très densément peuplée (10 à 15 millions de Celto-Gaulois, nous l’avons vu, ce qui est tout de même énorme, pour l’époque ! A titre de comparaison, l’Angleterre n’en sera encore qu’à 4 à 6 millions d’habitants… au XIVe siècle !!! Et l’Ecosse, six fois moins ! La France aura toujours été le pays le plus peuplé d’Europe de l’Ouest) ; l’agriculture y est bien développée, ainsi que l’artisanat, la métallurgie, on y vit au sein d’oppida et de villages agraires à enclos …

Tout en conservant nombre de leurs traditions, les Gaulois conquis par Rome adoptent les us et coutumes romains, et l’Empire impose sa patte sur les paysages de Gaule : thermes, routes, civitates, cirques, villae, forums, aqueducs, temples, cirques, routes, urbanisation…

Le pays est organisé, structuré, découpé administrativement. Le commerce se développe, des régions se spécialisent, des routes se construisent et organisent le territoire… Ainsi se crée la culture gallo-romaine, qui prévaudra pendant plusieurs siècles de paix.

La Normandie demeure une région assez périphérique de l’Empire, presque sur la frontière : au-delà, il n’y a que la mer et province de Britannia (= l’Angleterre), et encore, uniquement à partir du Ier siècle après JC, et pour une assez courte durée. La Normandie, c’est donc un peu, avec la Bretagne continentale et la future Grande-Bretagne, la dernière frontière du monde celtique ; elle n’est pas aussi romanisée que d’autres régions comme l’Aquitaine ou la Narbonnaise.

Elle appartient donc dans un premier temps à l’immense Lyonnaise, mais en 297 Dioclétien, grand réformateur, divise cette (bien trop) grande province en deux (sous-)provinces :

  • la Lyonnaise première (à l’est, qui a pour capitale Lugdunum : Lyon)
  • et la province seconde (qui englobe tout l’ouest de l’ancienne Lyonnaise et a pour capitale Rotomagus… : Rouen – déjà !!)

Constantin, quant à lui, subdivisera encore ces deux provinces au IVe siècle, donnant ainsi naissance, au sein de la province seconde, à deux entités :

  • une Lyonnaise troisième (Bretagne continentale, Maine, Anjou et Touraine), ayant pour capitale Caesarodunum (Tours)
  • et celle qui demeure la Lyonnaise seconde, toujours centrée autour de Rouen : à peu près la Normandie actuelle (Haute et Basse Normandie réunies !). De fait, les délimitations territoriales de la future Normandie n’ont quasiment pas bougé depuis ce premier découpage ! Elle est divisée en neuf cités ou civitates correspondant aux neuf peuples gaulois locaux d’origine… et se trouve, dès lors, séparée de la Bretagne !

De la Lyonnaise à la Neustrie… : la chute de l’Empire romain et l’arrivée des Francs

Les invasions (ou plutôt : les grandes migrations, comme on les appelle aujourd’hui) des peuples « barbares » d’Europe de l’Est et du Nord commencent alors à faire vaciller l’Empire romain : dans la région qui nous intéresse, celui-ci réagit en fortifiant les côtes de la Manche (et de l’Atlantique), alors visées par des raids saxons, francs et frisons (piraterie maritime). En parallèle, Rome envoie des légions et des contingents protéger ses provinces.

Des contingents « barbares » (=germaniques) intègrent même l’armée romaine (nombre de « barbares » seront enrôlés dans l’armée comme mercenaires et payés pour protéger les frontières de l’Empire contre leurs congénères) et d’autres reçoivent l’autorisation de s’établir dans l’Empire. En Lyonnaise seconde, des toponymes et des sites archéologiques rappellent l’installation de ces groupes étrangers (la commune d’Almenêches, dans l’Orne, qui évoque la présence d’Alamans, par exemple, mais aussi des sites indiquant la présence de Goths, de Bataves et d’autres Germains encore) mais aussi des légions romaines alors déployées (comme Coutances et le Cotentin, qui rappellent les efforts déployés par l’empereur romain Constance Chlore).

C’est aussi à cette époque que la région se christianise (IVe-Ve s.)

Mais au tournant du Ve siècle, les peuples germaniques et alano-hunniques brisent les dernières défenses du limes (la frontière de l’Empire), malgré la résistance acharnée des auxiliaires germaniques de l’armée romaine. L’Empire s’écroule finalement en 476 ap. JC (date traditionnellement retenue par l’historiographie comme limite entre l’Antiquité tardive… et le Haut Moyen Âge).

Entre la fin du Ve siècle et le début du VIe siècle, le territoire de la Lyonnaise seconde, situé entre Loire et Somme, tombe aux mains de Clovis, roi des Francs (l’un des nombreux peuples barbares à se précipiter vers l’ouest, avec les Wisigoths, entre autres) et intègre la « Neustrie », vaste région du royaume des Francs qui couvre en grande partie le nord-ouest de l’ancienne Gaule.

Néanmoins, la colonisation de cette région par les Francs demeurera assez inégale : assez dense dans la partie orientale et quasiment nulle à l’ouest (Basse Normandie actuelle), ce qui laissera beaucoup de place aux colons scandinaves (nous y reviendrons longuement)… et, avant eux, aux colons saxons (puisque les Saxons mèneront un certain nombre de raids sur les côtes de la Manche, avant de s’installer durablement et de se fondre à la population locale…). Des toponymes anciens de Normandie viendraient à la fois de cette première colonisation franque, mais aussi des termes saxons apportés par la mer…

Bientôt chrétiens, les Francs encouragent en Neustrie le développement du monachisme, bientôt symbolisé par les abbayes de Saint-Ouen de Rouen, de Fontenelle, de Pavilly, de Montivilliers, de Saint-Wandrille et de Jumièges, construites au milieu du VIIe siècle (qui ne tarderont pas à figurer en tête des principaux attraits de la région aux yeux des gourmands chefs vikings…). La future Normandie rejoint ainsi le monde mérovingien, puis carolingien.

La Normandie, en tant que partie importante de la Neustrie (région qui n’inclut pas la Bretagne!), existe donc d’une certaine manière déjà bien avant qu’on ne la cède aux Hommes du Nord ! Néanmoins, chacun le sait : ce seront eux qui, au Xe siècle, viendront lui apposer leur marque définitive et lui donner le nom qu’on lui connaît aujourd’hui…

De la Neustrie à la Normandie : l’arrivée des Vikings… et l’émergence du duché de Normandie

Je développe très longuement cette partie-ci de l’Histoire de la Normandie dans deux articles détaillés :

Aussi me contenterai-je ici, pour éviter toute redondance, de résumer les grandes lignes de cette partie de l’histoire de la région, assez fondamentale pour que je lui aie consacré deux longs articles à part entière !

On le sait : au IXe siècle, tout l’ouest de l’Europe est mis à feu et à sang par des païens venus du Nord : les Vikings. Les côtes franques sont tout particulièrement prisées des Danois et des Norvégiens, et pas un fleuve, pas une côte, pas un monastère, pas une abbaye ne sont épargnés. (Je vous recommande, en guise d’introduction, la lecture de mon article « Petite histoire des Vikings : 1 – Les Danois », puis celle de mon article zoomant sur la présence viking en France).

Les côtes baignées par la Manche et par la mer du Nord et les fleuves qui s’y déversent font bien évidemment partie des cibles privilégiées des Vikings : la Frise, la Flandre, la Neustrie sont ravagées ; le Rhin, l’Escaut, la Meuse, la Seine voient remonter des bandes de Vikings à une cadence effroyable, les grandes abbayes sont pillées, les villes brûlées, Paris attaqué (et même assiégé !) quatre fois… La Seine devient rapidement l’un des axes de pénétration les plus privilégiés des Vikings.

Les raids vikings sur la Normandie (source ici)

Jusqu’au jour où l’un des plus célèbres chefs scandinaves de l’époque, Rollon, banni de Norvège et très désireux de s’installer durablement quelque part, parvient à négocier avec le roi franc Charles le Simple et à obtenir la cession (à son profit) de toute la vallée de la Seine… Première date célèbre de l’histoire de la Normandie, 911 marque la naissance véritable de la Normandie : par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, Rollon reçoit officiellement de Charles le Simple les comtés de Rouen, d’Evreux et de Lisieux (grosso modo, la Haute Normandie actuelle). En échange, il prête serment à Charles, lui promet fidélité et loyauté, accepte de se convertir au christianisme (Rouen valait sans doute bien une messe, pour plagier Henri IV !!^^), se fait baptiser et prend le nom francisé de « Robert ». Il s’engage également, avec ses troupes dano-norvégiennes, à repousser les éventuelles incursions d’autres bandes de Vikings sur ses terres à l’avenir.

La Normandie, « terre des Hommes du Nord » (Nortmanni), est née.

Rollon tiendra promesse et, hormis quelques troubles aux frontières de son fief, protègera hardiment la vallée de la Seine de ses anciens compatriotes. En remerciement, il obtiendra de nouvelles concessions royales et recevra de nouvelles terres, le Bessin et le Maine en 924, tandis que son successeur, Guillaume Longue-Epée, obtiendra le Cotentin et l’Avranchin en 933, étendant ainsi le comté de Normannia vers l’ouest. L’obtention du Domfrontais par leur descendant Guillaume le Conquérant en 1051 viendra conclure la formation de la Normandie telle que nous la connaissons aujourd’hui. C’est aussi grâce à Guillaume que l’autorité ducale (la Normandie étant promue au rang de duché autour de l’an Mil) s’affirmera dans l’ouest et le sud de la région (qui jusque-là continuaient de lui échapper en partie).

A Rollon, jarl (= « comte », en vieux norrois) des Normands et comte de Rouen, succèdera son fils, Guillaume Longue-Epée, également jarl des Normands et comte de Rouen, puis à celui-ci son propre fils, Richard Ier, le premier à s’intituler « marquis » (=chef d’une « marche », donc d’une frontière du royaume). Puis vient Richard II, le premier à se qualifier du titre de « duc de Normandie », même si, par abus de langage, on a aujourd’hui tendance à qualifier tous ses prédécesseurs de « ducs de Normandie ».

A Richard II succède son fils aîné, Richard III, qui meurt empoisonné ; son jeune frère Robert Ier (dit « Le Libéral » ou « Le Magnifique ») monte sur le trône.

Ce sera le père de Guillaume le Conquérant…

Au fil des décennies, la Normandie se « francise » et se christianise : les Scandinaves se mêlent rapidement à la population locale (franque), se convertissent (bon gré, mal gré), reprennent à leur compte l’héritage franco-romain de la région, s’intègrent au système carolingien, soutiennent le pouvoir royal et luttent contre leurs cupides voisins (plusieurs puissants vassaux du roi de Francie, le comte de Flandre, le duc de Bretagne, le comte de Blois… et le roi de France lui-même, parfois). Les « Normands » (Northmen, Nortmanni : hommes du Nord) édifient des châteaux, des forts, des monastères, des cathédrales et des églises. Ils ont été assez intelligents pour comprendre qu’il valait mieux s’allier à la puissante Eglise et se reposer sur l’ancienne aristocratie locale. La Normandie est alors l’un des Etats les plus puissants et les mieux organisés d’Europe ! « Etat » car, de fait, la Normandie ducale est alors pratiquement indépendante du royaume de France (à qui elle prête néanmoins hommage).

Les Normands : double héritage

Si bien que lorsque Guillaume le Conquérant, à l’âge de huit ans à peine, peut-être sept, monte sur le trône, la Normandie ne présente plus le même visage qu’autrefois. Les arts et la culture sont désormais mis à l’honneur, l’Eglise est réformée, les monastères normands attirent les plus grands penseurs et théologiens d’Europe, le duché est riche et ses habitants sont de véritables chrétiens ; ils parlent le franco-normand, un vieux français teinté de norrois.

Mais les Normands n’en conservent pas moins, çà et là, des traces de leur sanglant passé. Le goût de la guerre, de la rébellion, de la trahison, se transmet encore de génération en génération et, çà et là, dans les campagnes, on parle encore le vieux norrois et l’on vénère les anciens dieux. Sans compter les vieux liens que l’on continue de cultiver, même de façon éparse et éloignée, avec la Scandinavie, via ces équipages de Vikings que l’on appelle encore à la rescousse en cas de besoin… ou que l’on héberge volontiers le cas échéant ; ou encore, via ce vaste réseau d’échanges commerciaux orienté vers l’Europe du Nord-Ouest dans lequel s’insère encore la Normandie de l’époque, ou les esclaves que les Scandinaves s’activant outre-Manche viennent régulièrement débarquer à Rouen… !

L’église (de style scandinave !) de Honfleur

Ainsi, pendant encore plusieurs décennies, le double héritage norrois et franco-romano-chrétien des Normands se manifestera tant à travers leur engagement envers l’Eglise qu’à travers leur soif inextinguible de conquêtes et de richesses et, parfois, le caractère aussi cruel qu’impitoyable de leur gouvernance… De décennie en décennie, les Normands se sont donc inexorablement rapprochés du monde franc… tout en cultivant certains petits particularismes qui continuent de les distinguer du reste du monde carolingien (puis capétien). Ils n’ont notamment rien perdu de la fougue conquérante et de la soif d’aventures de leurs ancêtres (et Guillaume encore moins que les autres !)

De fait, à peine quelques décennies plus tard, voilà leurs dignes héritiers qui conquièrent, d’un côté l’Angleterre, aux côtés de leur duc Guillaume de Normandie… et de l’autre nombre de royaumes et de principautés de Méditerranée, derrière plusieurs de leurs barons partis en pèlerinage… et en quête d’aventures davantage gorgées de soleil (et de saintes reliques…)

Conclusion

Découvrez sans tarder la suite de l’Histoire de la Normandie au cours du Moyen Âge central et tardif, avec les aventures des Normands en Angleterre… puis au sein du royaume de France !

En outre, en raison du caractère tout à fait « à part » et délocalisé de cet épisode de l’Histoire normande, je me permets, pour ce qui est des expéditions normandes en Italie, en Sicile et en Terre sainte, de vous renvoyer à l’article que je consacre à ce sujet, pour me concentrer davantage, dans l’article « Histoire de la Normandie 2 : Moyen Âge central et tardif », sur l’évolution du duché de Normandie lui-même, et ses liens étroits en devenir avec l’Angleterre…

Texte : (c) Aurélie Depraz
Illustration : blason disponible ici et symbole bateau libre de droit (Pixabay)

A lire aussi sur ce blog :

Tous mes articles précédents sur les Vikings :

Mes romans « vikings » :

… ainsi que tous mes articles en lien avec la Normandie, Guillaume le Conquérant, les Normands en Méditerranée etc., et donc mon roman La Demoiselle d’Arundel :

Pour aller plus loin : quelques sources et vidéos :

Les Normands, une dynastie de conquérants – Premières invasions 1/3

Les Normands, une dynastie de conquérants – Royaumes de Méditerranée 2/3

Les Normands, une dynastie de conquérants Un nouvel âge 3/3

Article détaillé : traité de Saint-Clair-sur-Epte.

Article détaillé : Duché de Normandie.

Article détaillé : Architecture médiévale en Normandie.

Pour la liste des ducs, voir : Liste des ducs de Normandie.

Article détaillé : Conquête normande de l’Italie du Sud.