Mes univers & personnages

La Demoiselle d’Arundel : coulisses

Introduction

Comme d’habitude, vous trouverez ici :

  • Quelques infos sur mes recherches & voyages préalables à la rédaction de La Demoiselle d’Arundel
  • Le vrai du faux (part réelle et part fictive de mon roman)
  • Des anecdotes

Sur les traces de Guillaume… : visites, collections, sites et lieux exploités :

Quelques lieux visités pour la rédaction de La Demoiselle d’Arundel… et que je vous recommande !

En France :

  • Château de Falaise (château de naissance de Guillaume)
  • Château de Caen (construit par Guillaume)
  • Abbaye aux Hommes (fondée par Guillaume)
  • Abbaye aux Dames (fondée par Mathilde, épouse de Guillaume)
  • Musée de Normandie de Caen
  • Ornavik, parc d’immersion (près de Caen) sur les rapports entre Vikings et Carolingiens en Normandie, et la fondation du duché de Normandie
  • Port de Dives-sur-Mer et embouchure de la Dives
  • Musée de la Tapisserie de Bayeux (sur la Conquête de l’Angleterre de Guillaume en 1066), à Bayeux (évidemment)
  • Cathédrale de Bayeux (fondée par le demi-frère de Guillaume, l’évêque Odon)
  • Visite de Barfleur, Bayeux, Caen, Rouen…
  • Ratissage en règle de la Manche, du Calvados et de l’Orne^^
  • Nombreuses et douces vacances dans l’Eure (maison familiale^^)

En Angleterre :

  • Visite intensive du Sussex et du Kent (=Sud-est de l’Angleterre)
  • Visite intensive du Devon, du Somerset, du Dorset et des Cornouailles (=Sud-ouest) : magnifiques villages et chemins côtiers en Cornouailles et dans le Devon…
  • Traversée du Wiltshire, du Hampshire et du Gloucestershire
  • Cités fondamentales : Londres, Canterbury (et sa cathédrale !), Winchester…
  • Mais aussi : Douvres, Brighton, Portsmouth, Salisbury, Glastonbury, Wells, Bristol, Bath…
  • Château d’Arundel, bien sûr ! (sublime !!)
  • Château de Hastings (ruines)
  • Château de Douvres
  • Visite de plusieurs autres châteaux (dont plusieurs d’origine normande !) du Sussex et du Kent (Sissinghurst Gardens, Scotney Castle, Leeds Castle, Penshurst Place, Hever Castle & Gardens, Knole Castle…)
  • J’en oublie sûrement ^^

Autres recherches :

Evidemment aussi, j’ai consulté de très nombreux livres/sites web/articles de blogs sur :

  • Le Moyen Age en général (nourriture, condition de la femme, animaux, paysannerie, travaux des champs, armement etc., comme pour tous mes autres romans médiévaux)
  • La Bataille d’Hastings
  • Guillaume le Conquérant
  • Les Vikings en France
  • La Naissance de la Normandie et le duché de Normandie
  • L’Angleterre anglo-normande
  • Les Normands en Méditerranée
  • Les rois de Norvège, Harald etc.
  • Harold de Wessex
  • Kes raids danois et norvégiens en Angleterre tout au long des IXe, Xe et XIe siècles
  • Etc.

Voir mes innombrables articles de synthèse sur ces sujets sur mon blog :

Le vrai du faux

Vrai

  • Ce que je raconte sur les Normands d’Italie ; les noms que je mentionne dans mon premier chapitre (Roger de Sicile, Robert Guiscard, les autres frères Hauteville, Rainulf Drengot, Richard d’Aversa…) ; leur épopée, leurs conquêtes, les dates mentionnées, les diverses raisons de leur départ pour le Sud, les pèlerinages… Concernant ce sujet, rien n’est inventé (voir mon article sur les Normands de Méditerranée, mentionné ci-dessus).
  • Ce que je raconte sur la famille Godwinson (sur Godwin – le père –, Harold, ses frères, la richesse familiale, leurs titres avant 1066, leur mort, la révolte d’Exeter de Gytha – la mère –, d’Edith au col de Cygne – la maîtresse d’Harold – et de ses fils etc.)
  • Tout ce qui est raconté sur la trahison de Tostig vis-à-vis d’Harold
  • Tout ce qui est dit sur Harald Hardrada (sa vie, ses pérégrinations, sa personnalité, ses combats, sa mort…) – voir mon article sur ce personnage haut en couleur
  • Tout ce que je dis sur l’expédition des Norvégiens Harald en Angleterre, sur Stamford Bridge, la bataille de Fulford… (voir mon article n°2 sur Guillaume)
  • Tout ce que je raconte sur l’enfance, l’adolescence et la vie de Guillaume en général (mort de son père, complots, tentatives d’assassinat, révoltes à mater, victoire de Val-ès-Dunes, combats contre d’autres barons, le roi de France, le duc d’Anjou, la Bretagne… les grandes victoires de Mortemer et de Varaville… mais aussi sa femme Mathilde, son couple soudé, sa fidélité à son épouse…) – voir mes 3 articles sur Guillaume le Conquérant
  • Ce que j’explique sur le double héritage culturel (à la fois franco-chrétien et scandinave) des Normands du XIe siècle (voir mon article Les Vikings : le Rouge dans toute sa splendeur, notamment les 3 dernières grandes parties)
  • Les détails que je donne sur les positions à Hastings, les stratégies supposées de chacun des belligérants, les étapes successives de la bataille d’Hastings… Seule petite licence de ma part : avancer que les Normands sont parvenus avant les autres (Français, Manceaux, Bretond…) à établir un vrai corps-à-corps avec l’ennemi. En réalité, pendant des heures, nul véritable corps-à-corps n’a pu être établi et les assauts normands ont été refoulés comme les autres. Evidemment, dans les faits, l’idée de fausses fuites fut celle du duc seul : nul Soren de Montgommery (personnage fictif par ailleurs) n’eut besoin de lui suggérer cette stratégie à la pause de midi.
  • Les chiffres que j’avance sont des estimations d’historiens, tant pour le camp de Dives-sur-mer que pour les forces norvégiennes, normandes et anglo-saxonnes en présence aux diverses batailles.

Sont également vrais :

  • L’anecdote du siège d’Alençon (et des assiégés mutilés pour avoir nargué Guillaume sur ses origines bâtardes)
  • L’anecdote du serment qu’Harold de Wessex aurait prêté à Guillaume (et tous les éléments qui gravitent autour de ce serment) peu avant la mort d’Edouard, à la fois du point de vue normand et du point de vue saxon (que j’expose tous deux dans mon roman) : l’Histoire racontée par les Normands (notamment à travers la Tapisserie de Bayeux, mais aussi tous les historiens et biographes payés par Guillaume à l’époque) insiste bien sur ce serment, et donc sur le parjure de Harold (ce qui lui aura valu d’être excommunié par le pape, et à Guillaume d’obtenir le soutien de la papauté). Mais les historiens anglais n’auront pas manqué de contester l’authenticité de ce serment ou, à tout le moins, les conditions dans lesquelles il fut obtenu… et sa validité, à partir du moment où Edouard lui-même changeait d’avis sur son lit de mort et décidait de confier la couronne à Harold plutôt qu’à Guillaume. En bref, les divers arguments opposés dans mon roman (notamment dans les premiers chapitres) sont bel et bien à l’image des visions opposées de l’historiographie normande et de l’historiographie anglo-saxonne. (Voir mon article n°2 sur la vie de Guillaume, et notamment le contexte préalable à Hastings)
  • A peu près tout ce que je dis de l’attribution des divers comtés, rapes et domaines attribués est vrai (comté de Kent donné à Odon de Bayeux, le Sud-ouest à Robert de Mortain, les rapes du Sussex à Guillaume de Warenne, Roger de Montgommery etc.)

Mes petits « arrangements » maison :^^

  • Evidemment, la Normandie n’était pas encore spécialisée du tout dans la pomme, l’élevage laitier, le beurre, la crème, le cidre, les fromages… On retrouvait, comme partout, une polyculture vivrière. Côté « folklore » normand, je me suis donc fait plaisir. Petit caprice personnel. En revanche, remonte bien à cette époque la longue tradition normande d’élevage de chevaux, telle que je la mentionne dans mon roman ! Premiers haras… Rien d’anachronique ici. La tradition équestre de la Normandie est très, très ancienne !
  • Petit caprice lié au point ci-dessus : les célèbres pommiers de Normandie n’y furent importés qu’au XVIe siècle ; pur caprice d’auteure !^^
  • Concernant la mort d’Harold de Wessex : Quatre cavaliers auraient bel et bien été désignés par Guillaume pour s’occuper de tuer Harold : Gautier Giffard, Eustache de Boulogne, Enguerrand de Ponthieu et un certain Hugues, que j’ai remplacé par Soren. Selon les versions, Harold serait mort des coups de ces quatre cavaliers… ou d’une flèche dans l’œil, comme le montre la tapisserie de Bayeux. Mais la mort d’une flèche à cet endroit précis étant, au Moyen Age, le châtiment symbolique des traîtres, il est possible que cette histoire de flèche dans l’œil (même sur la tapisserie) ait été une légende pour rappeler le parjure d’Harold.
  • Evidemment, tous les grands fiefs n’ont pas été distribués aussi rapidement que je l’avance dans mon roman (i.e : dès janvier 67). A titre d’exemple, le titre de comte de Shrewsbury, créé pour Roger de Montgommery, ne fut créé qu’en 1074.
  • Guillaume ne s’attaqua pas non plus à la réforme et au remplacement de tout le clergé anglo-saxon aussi vite ; les premières années, trop occupé par les révoltes à mater, il ne s’en prit pas à l’Eglise d’Angleterre. Il ne s’y attaqua vraiment qu’au tournant des années 70, quand l’essentiel de son royaumé était désormais pacifié.
  • Les dizaines (centaines) de châteaux, d’églises, de cathédrales et de monastères que firent construire les Normands ne virent évidemment pas le jour dès 1067, mais s’étalèrent sur plusieurs décennies ! J’ai tout concentré, condensé… Exemples : si le château de Norwich fut bien construit dès 1067, celui de Colchester ne verra le jour qu’en 1070 et celui de Rochester, en 1087…
  • La révolte de Gytha eut probablement eu lieu fin 67 (et non au printemps).
  • La plupart des révoltes saxonnes importantes n’éclatèrent pas dès janvier 67 comme je l’avance dans mon roman, mais s’étalèrent de 67 à 71.

Incertitudes historiques :

  • On ignore si Guillaume avait 19 ou 20 ans à la grande bataille de Val-ès-Dunes, au cours de laquelle il écrasa la révolte de ses barons. J’ai opté pour 19 ans dans mon roman, juste pour le plaisir de l’info-choc !^^
  • Idem, les dates fluctuent autour des événements liés à Saint-Valéry (le 10, le 11, le 12 septembre ?) et autour de la date du débarquement (le 28, le 29 ?) ; j’ai fait mes choix !^^

Le « faux »/ l’inventé

  • Le personnage d’Aleyssia et tous les gens d’Arundel sont inventés, bien sûr.
  • Le personnage de Soren, mais aussi Osmond, Raoul et ses hommes, le sont également (mais le Soren est tout droit tiré d’un personnage réel, Roger de Montgommery – voir la section consacrée à ce sujet un peu plus loin!)
  • J’ai inventé le détail de Guillaume qui ne veut pas révéler la date du changement de camp entre Dives-sur-mer et Saint-Valéry, ainsi que le détail de la beuverie qui aurait justifié le naufrage de plusieurs navires. Il y eut bel et bien naufrages et noyés lors de cette traversée, mais tout simplement en raison d’une tempête. En revanche, Guillaume fit bien enterrer les corps discrètement et interdit à quiconque d’en parler afin qu’aucune rumeur ni panique ne se propage (cet épisode-là est vrai).
  • Il n’y eut pas de famine à l’hiver 66-67 en Angleterre ; il s’agit là d’une pure invention de ma part. En revanche, est tristement connue la famine qui sévit dans le nord du pays (Yorkshire) au cours de l’hiver 69-70, au cours de ce que l’histoire appellera la Grande Dévastation du Nord : fatigué, usé, excédé par des années de lutte, de guerre, de rébellions, Guillaume, conduit son armée une nouvelle fois dans le Nord pour y mater une énième insurrection. bien décider à écraser toute forme de rébellion une bonne fois pour toutes, il décide de donner une leçon au Yorskhire : il met la région à feu et à sang, ses armées brûlent, pillent et détruisent tout, villes, villages, récoltes, champs, bétail, troupeaux, cultures, tout. Plus de cent mille personnes seraient mortes de faim du fait de la destruction des cultures ; ce chiffre est probablement gonflé par les chroniqueurs de l’époque, mais cela n’empêche pas certains historiens de parler (un peu anachroniquement, certes), de véritable génocide. La région n’aurait compté qu’un quart de survivants après la Dévastation, les terres ravagées restèrent impraticables pendant plus de vingt ans, et 66% des bâtiments étaient toujours à l’abandon deux décennies après leur destruction. Certains parlent même d’actes de cannibalisme pendant grande famine de l’hiver 69-70 dans le Nord. Un des événements les plus tragiques de l’Histoire du pays… Lire aussi mon article sur l’occupation normande en Angleterre (Guillaume de Normandie 3/3)

Topo : ROGER II de Montgommery (le vrai !)

J’ai fait de mon héros, Soren, un bâtard de Roger Ier de Montgommery. En réalité, j’ai repris pour Soren plusieurs détails de la vie du fils légitime de Roger Ier : Roger II de Montgommery, fidèle conseiller de Guillaume, qui hérita d’Arundel et du comté de Shrewsbury en Angleterre.

Roger II ne fit pas partie des compagnons de Guillaume en 1066, au moment d’envahir l’Angleterre, mais il lui fournit tout de même 60 navires pour son expédition et appuya Mathilde (aux côtés de Lanfranc et de Roger de Beaumont) dans la régence de la Normandie. Vicomte d’Hiémois, sire d’Alençon, son honneur principal se trouvait dans le Pays d’Auge, autour de Saint-Germain et de Sainte-Foy de Montgommery. Il était marié à Mabile, la fille de Guillaume II Talvas de Bellême. Guillaume aimait beaucoup le couple Roger/Mabile. C’est en décembre 67 uniquement que Roger serait parti pour l’Angleterre.

Surnommé Roger le Grand, il mourut en 1094 et fut inhumé en l’Abbaye de Shrewsbury. Il fut l’un des plus riches et des plus puissants barons anglo-normands de l’Angleterre nouvellement conquise par Guillaume.

Son père, Roger Ier, était déjà un fidèle du précédent duc de Normandie, Robert le Magnifique (le père de Guillaume) ; en revanche, on pense qu’il aurait, comme tant d’autres, comploté contre le pouvoir ducal durant la minorité du jeune Guillaume, et aurait participé à des révoltes. L’un de ses fils (donc un des frères de Roger II) aurait, quant à lui, assassiné lui-même le sénéchal du jeune duc, Osbern de Crépon (le père de Guillaume Fitz Osbern, comme je le mentionne dans mon roman).

Mais Roger II, quant à lui, fut bien un fidèle de Guillaume une fois le pouvoir de celui-ci raffermi, et l’un des six plus grands de ses barons en Angleterre. Outre le comté de Shrewsbury et le rape d’Arundel, il possédait de nombreux autres territoires dans moult autres régions du pays (Hampshire, Surrey, Warwickshire, Staffordshire, Hertfordshire, Middlesex etc). Dans le comté de Shrewsbury, et dans le cadre de sa protection des frontières et de sa lutte contre les Gallois, il fonda le château de Montgomery, aujourd’hui dans le Pays de Galles.

Suivre les liens suivants pour en savoir plus sur :

Petites précisions quant à Arundel et Shrewsbury…

… principaux fiefs anglais de Montgommery sur lesquels je m’étends dans mon roman :

  • Le titre de comte de Shrewsbury serait le plus ancien titre encore actif de la pairie d’Angleterre.
  • Celui d’Arundel est aujourd’hui lié au titre de duc de Norfolk (il s’agit d’un titre subsidiaire des ducs de Norfolk)
  • La construction du château d’Arundel (ouest du Sussex) fut commencée sous le règne d’Edouard le Confesseur, puis complétée par Roger de Montgommery, premier comte de Shrewsbury. Motte castrale, puis véritable forteresse de pierre, c’est aujourd’hui un magnifique (et très imposant) château médiéval que j’ai eu la chance de pouvoir visiter à l’été 2018. Roger de Montgommery a bien hérité du « rape » d’Arundel en 1067, soit juste après la conquête, bien qu’il n’eût pas combattu à Hastings.

Pour en savoir plus sur le château d’Arundel :

+ un topo sur le comté de Shrewsbury 

Anecdotes :

  1. − Des filles de Harold Godwinson de Wessex, Gytha (du nom de la propre mère d’Harold) épousera Vladimir II Monomaque, grand-prince de Kiev ; à ce titre, elle deviendrait l’aïeule des dynasties de Galicie, de Smolensk et de Yaroslav. En conséquence, et sous son influence, l’Eglise orthodoxe russe reconnaît Harold comme martyr (ce que Guillaume aurait tenté d’éviter en Angleterre en enterrant Harold dans un endroit tenu secret) ; il y est donc célébré le 14 octobre.
  2. – Je mentionne une fois le nom d’Isigny (petite ville de Basse Normandie) dans mon roman. C’est bien assez à mon goût pour vous caser ici une anecdote des plus croustillantes concernant cette ville ! De fait, connaissez-vous un certain Monsieur Walt Disney ? Eh bien, de même que le mot « jean » n’est qu’une déformation du tissu venu « de Nîmes », « Disney » n’est autre que la déformation américaine de « d’Isigny » ! Les aïeux du célèbre créateur de Mickey sont en effet originaires de la ville, deux frères partie avec Guillaume le Conquérant à l’assaut de l’Angleterre en mai 66, avant d’émigrer en Irlande puis en Amérique ! D’ailleurs, l’illustre descendant de ces seigneurs d’Isigny donne aujourd’hui son nom au jardin de l’hôtel de ville !
  3. – Concernant les magnifiques châteaux des Normands bâtisseurs :
  • Le château de Colchester possède le plus grand des donjons normands jamais construits en Europe.
  • Le château de Caen est l’une des plus vastes enceintes médiévales d’Europe
  • Le château de Rochester reste l’un des plus beaux exemples de l’architecture normande en Angleterre.
  • Quant au château d’Arundel, s’il a été considérablement remanié au cours des siècles, il est tout simplement… grandiose !! Coup de cœur !

A découvrir aussi en complément

Comme mentionné ci-dessus, je vous invite vivement à découvrir tous mes autres articles en lien avec La Demoiselle d’Arundel :


Texte : (c) Aurélie Depraz
Illustration : Couverture du roman (c) Marine Manlay + image libre de droit (clap) Pixabay