Littérature, amour & érotisme

Les Vikings et la romance historique : une longue histoire d’amour

Les Vikings : à la conquête de la Romance

A l’instar les Highlanders écossais, les Vikings tiennent une belle place dans le panthéon des héros de romances historiques, que ce soit auprès des lectrices (et auteures !) françaises, anglo-saxonnes ou autres. Une sous-catégorie spécifique parmi les romances historiques leur est même attribuée sur Amazon.com. Pourquoi un tel engouement ?

La réponse semble si évidente que je me demande même si elle mérite la rédaction d’un article !

Parce que – les Highlanders mis à part, nous sommes d’accord ! (voir mon article sur la place de l’Ecosse et des Highlanders dans la romance, en cliquant ici) – vous en connaissez beaucoup, vous, des figures masculines (hautement fantasmées, idéalisées, tout ce qu’on veut, nous sommes d’accord là encore), avec un pouvoir érotique aussi fort ? Des périodes de l’Histoire aussi propices aux histoires de rapts, d’enlèvements, de captives, d’invasions, de conquêtes et d’amours improbables ? Oh, il y en a d’autres, c’est sûr : mais les grandes invasions vikings, avouons-le, c’est un phénomène qu’on étudie à l’école, qui nous fascine étant enfants et qui nourrit l’imaginaire collectif encore aujourd’hui.

Et puis, quand l’Histoire se déroule en Scandinavie (et non en Francie, Northumbrie ou autre terre meurtrie par les invasions vikings)… Franchement, ces paysages, ces fjords baignés de brume, ces montagnes nappées de brouillard, ces glaciers, ces neiges éternelles, ces couleurs et ces dégradés de noir & blanc… ce froid, ce givre, ce gel, ces nappes de blancheur… ça ne vous fait pas rêver ? (du fond douillet de votre canapé près de la cheminée, sous un plaid et un mug de chocolat chaud à la main, bien sûr !)

La culture viking, connue uniquement via les traces écrites de leurs ennemis (chrétiens, arabes…), quelques runes, quelques mythes et sagas, et surtout les fouilles archéologiques, reste une énigme pour les chercheurs d’aujourd’hui. Il est probable que plus de la moitié des idées reçues et choses que nous croyons savoir à leur sujet soient fausses (et issues de la déformation des faits par des moines terrorisés, principaux colporteurs responsables de l’exécrable réputation des Hommes du Nord), y compris tout ce qui a trait à leur mythologie (lire les livres de Régis Boyer, grand spécialiste de la culture scandinave médiévale et qui a tendance à démonter un par un tous les préjugés idéalisés, amplifiés et romancés à leur égard). C’est ce mystère qui entoure cette culture  – qui, rappelons-le, ne pratiquait pas l’écriture (seulement quelques runes) – qui contribue à la fascination qu’ils exercent encore sur nous aujourd’hui. Qui étaient-ils ? Pourquoi cette vague d’invasions ? Quelles étaient leurs véritables motivations ? Jusqu’où sont-ils allés ? Ont-ils vraiment découvert l’Islande ? Le Groenland ? Les Amériques ? Ont-ils vraiment atteint Byzance, la mer Rouge, l’Inde ? Comment ont-ils fait ? Quels étaient leurs secrets ? Comment pouvaient-ils concevoir des navires qui pouvaient aussi bien remonter les fleuves sur des centaines de kilomètres qu’affronter les océans et traverser l’Atlantique ? Pourquoi ce mouvement s’est-il éteint ? Les Vikings restent une énigme, dépoussiérée, remise au goût du jour et enjolivée par les Romantiques du XIXe s. (à l’instar de tout ce qui touche au Moyen-Age, à la chevalerie, à l’amour courtois, aux châteaux forts… Jusqu’à eux, et depuis la Renaissance, le Moyen-Age, refoulé sous le tapis, ne rencontrait que rejet et mépris). Et c’est bien là que réside une partie de leur pouvoir de séduction.

Ajoutez à cela l’étiquette de virilité qu’on leur a collée depuis deux siècles (merci, encore une fois, le Romantisme !), une culture guerrière, des rêves d’aventures, d’explorations et de conquêtes, l’envie toute mâle de repousser les limites du monde connu et une image de fiers conquérants, et le tour est joué ! Que demander de plus pour une belle romance ?

Quel plus bel exemple de mâle alpha que le Viking ?

Sans compter 3 siècles d’anecdotes, de débarquements et de créations de comptoirs, au choix, donc un contexte riche en occasions de placer une rencontre et un belle histoire d’amour articulée autour de la peur, du concept de fascination-répulsion et des chocs culturels !

NB :

Pour plus d’infos sur ma 1ere romance « viking », voici le lien vers L’amour, la mer, le fer et le sang : voir ce roman, le résumé, les prix et les commentaires sur Amazon

Pour découvrir ma seconde romance « viking », Comme une aurore dans la brume, c’est ici : voir ce roman, le résumé, les prix et les commentaires sur Amazon 

Pour découvrir ma romance mi-écossaise, mi-viking, Shaena (contexte : les Orcades et le Caithness – extrême nord de l’Ecosse – en 1214, quand les archipels du nord de l’Ecosse étaient encore aux mains des Norvégiens), c’est par ici !

Pour lire une synthèse de l’Histoire des Vikings danois, lisez ici mon article sur la question 🙂

Pour lire une synthèse de l’Histoire des Vikings norvégiens, c’est ici !

Pour une Petite Histoire de l’Islande, c’est par là

Enfin, pour tout savoir de l’univers de mes romans et des Vikings :

Texte : © Aurélie Depraz
Photo d’illustration : Montage Aurélie Depraz / images libres de droit Pixabay (drakkar et coeur)

Tagged , , , , ,