L'écriture, l'édition & moi

Je réponds à vos questions – petite interview générale

Aujourd’hui, petite compilation de vos questions récentes et récurrentes sur ma vie d’auteur. Au programme : mes débuts dans l’écriture, mes choix éditoriaux, mes rapports avec mes lecteurs, mes sources d’inspiration, mes goûts en matière de lecture…

Je réalise régulièrement ce genre de petites compilations : si vous aussi vous avez des questions, n’hésitez pas à me les adresser !^^ Je me ferai un plaisir d’y répondre.

Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes, nous parler de votre parcours avant de devenir écrivain ? Quel a été le déclic pour écrire et/ou publier votre premier livre ? Un moment, une lecture en particulier ?

Bonjour ! En fait, j’écris depuis presque aussi longtemps que je sais tenir un stylo : enfant, j’accumule poèmes, correspondances, journaux intimes, carnets de voyage, ébauches de romans, de contes… Néanmoins, rien qui ne m’approche du monde de l’édition, à l’époque.

C’est également dans l’enfance que j’acquiers ma passion pour l’Histoire (que je dois à deux professeurs extraordinaires), pour la photographie (que je tiens de mon père), pour la littérature (encore des profs extraordinaires) et pour les voyages, les contrées reculées et la géographie (fruit de six années d’expatriation entre mes 8 et 14 ans).

Après une classe préparatoire littéraire (hypokhâgne) et un malheureux épisode dépressif (qui me dégoûte momentanément de la lecture (!), mais passons vite…), je passe quelques années passionnées dans le monde de la photo et des danses latines & swing. Puis, touche-à-tout, instable (peut-être… ?^^), insatiable (sûrement !) et curieuse, je fais successivement des études d’Histoire, d’anthropologie et de management touristique et peaufine en parallèle mon apprentissage de plusieurs langues étrangères (anglais, espagnol, italien, russe) – goût hérité, cette fois, de ma mère.

Je m’intéresse finalement au tourisme dans ma chère région d’accueil, le bordelais, et me retrouve, par le hasard d’heureuses rencontres humaines, dans l’univers de l’événementiel œnologique, que j’explore durant quelques années, tout en suivant, toujours aussi insatiable, de nombreux stages et formations en développement personnel (Analyse Transactionnelle, PNL, Ennéagramme, Spirale Dynamique, Neurosémantique, approche narrative, approche jungienne, programme Idiscover… et tant d’autres !). De nature studieuse et de tendance autodidacte, j’aime compléter ces formations de nombreuses lectures, vidéos et conférences, une démarche qui m’amène peu à peu (enfin !) à me reconnecter à l’amour de ma vie : l’écriture.

Car, pendant tout ce temps, je me cherche. Je sais qu’il y a quelque chose, là, pour moi, de l’ordre de la vocation, de l’essence profonde, quelque chose qui me transcenderait, qui me prendrait aux tripes, qui me correspondrait plus qu’aucune de toutes les activités professionnelles auxquelles j’ai touché jusqu’alors… Peu à peu, au fil de mes séminaires de développement personnel, des indices se distillent…

Mais le véritable déclic, je l’ai à l’été 2017, lorsque je tombe, par hasard, au détour d’une boîte à livres, dans la rue, sur une romance historique écossaise. Puis une autre, de style Régence. Puis une autre, viking, cette fois.

J’adore. Et je renoue avec mon vieil amour pour la lecture… avant de brûler d’une subite envie : écrire mes propres romans !

Aussitôt rentrée de vacances, inspirée par ces diverses lectures coup-de-cœur, j’écris trois romans historiques coup sur coup et m’attelle ensuite, avant de développer de nouvelles trames, au monde de l’édition. J’auto-publie mon premier roman, Pour l’amour d’une Sasunnach, au printemps, puis le second, L’amour, la mer, le fer et le sang, quatre mois plus tard, et le troisième Indomptable Aquitaine, encore quelques mois après – non sans avoir écrit, entre-temps, mes 4ème et 5ème romans. Je suis lancée, je vole, je virevolte, je vibre ! Je me suis trouvée et les scénarios se bousculent. C’est parti pour la folle aventure !

Pourquoi le choix de l’autoédition ?

Je reviens sur les circonstances de ce qui m’a décidée à me lancer dans l’autoédition un peu plus loin dans cette interview, mais, en bref, ce sont à la fois tous les côtés « sombres » de l’édition traditionnelle (découverts via nombre de retours, chiffres et témoignages d’auteurs… et même d’éditeurs ! J’en ai même fait une compilation-article, « La Jungle du Livre », sur mon blog, si ça vous intéresse…) et tous les côtés positifs de l’autoédition qui – associés à mon éternelle impatience – m’ont assez vite décidée.

En résumé, d’un côté, m’ont rebutée tous les aspects négatifs (et connus) de l’édition traditionnelle : des délais interminables, un texte qui échappe à son auteur, des éditeurs qui imposent leurs propres choix (sous peine de ne pas publier le texte), une couverture sur laquelle l’auteur n’a pas son mot à dire, les choix arbitraires que peut effectuer l’éditeur (titre, chapitres, découpage, suppressions, modifications, remaniements…), les conflits fréquents entre auteurs et éditeurs, les droits non versés dans bon nombre de cas, des chiffres de vente absolument incompréhensibles (no comment…) quand toutefois ils sont fournis (no comment bis), la quasi-impossibilité de vivre de sa plume quand on touche 6 à 10% du prix de vente (une fois l’an, au mieux), les maisons qui font faillite, les contrats avec clauses abusives, les promesses promotionnelles et commerciales non tenues, les livres retirés du marché après une période de mise en avant infiniment courte (j’ai déjà lu : 3 semaines en librairie, puis pilon !), les éditeurs qui ne lancent jamais le livre en numérique (mais qui s’en sont réservé les droits…)… bref. Vous voyez le topo. Bien sûr, il s’agit là de la compilation des pires aspects de l’édition (et même, des pires maisons d’édition… mais des grandes avec pignon sur rue aussi, paraît-il !)

D’autre part, beaucoup de retours positifs sur l’autoédition : la possibilité d’en vivre ; des pourcentages bien supérieurs ; la possibilité de ne partager la marge qu’avec un seul prestataire (Amazon, par exemple), sans passer par l’éditeur, le commercial, le diffuseur et toute la clique. Une liberté totale (choix éditoriaux, couverture, titre, style…) ; la pérennité de la publication ; la rapidité, la quasi-immédiateté, même ! (Moyennant beaucoup d’efforts, ne nous leurrons pas non plus !)

Alors, bien sûr, au début, j’ai hésité (voir une autre de mes réponses, un peu plus loin). Et l’autoédition, c’est beaucoup de travail (surtout la première fois ; ensuite, on prend le pli, l’habitude… mais au début, mamma mia, quel boulot !). Mais, in fine, je suis ravie de mon choix. Il me correspond parfaitement. D’ailleurs, je pense que le choix de l’autoédition, c’est vraiment une question de personnalité : c’est un peu comme être entrepreneur ou travailleur indépendant (ce que j’ai toujours été) : il faut être fait pour ça.

Personnellement, j’ai beaucoup de mal avec l’autorité, un contrôle venu de l’extérieur, l’idée même d’une hiérarchie (et inutile de vous dire que le rapport auteur/éditeur est on ne peut plus hiérarchique dans la grande majorité des cas, quoi qu’on pense : un vrai rapport dominant/dominé…) et je chéris ma liberté plus que tout au monde. Je rechigne et me plains parfois devant les efforts à fournir… mais, in fine, quelle récompense à chaque fois !

Je pense que si l’on est profondément autonome, « libertaire » (toutes proportions gardées, bien sûr), créatif, inventif et volontaire… on est bon pour l’autoédition ! Mais il faut être prêt à apprendre beaucoup de choses nouvelles et à demander un coup de pouce de temps à autre à des professionnels (graphistes, correcteurs, webmasters…) qui sauront vous aider à faire au mieux !

Je détaille aussi longuement (et bien mieux qu’ici !) tous les avantages de l’autoédition et tout ce qui m’a poussée à me lancer dans quelques articles publiés à mes débuts, sur mon blog aureliedepraz.com :

Et dans celui-ci, j’expose tous les talents qu’il faut acquérir (ou déléguer !) si on veut emprunter la voie de l’indépendance. Si cette voie vous tente… il faut être prêt à retrousser ses manches !

Quelle relation entretenez-vous avec vos lecteurs ?

Ça, ça fait partie des petits plaisirs de la vie d’auteur. Ma foi, la réponse tiendrait en un seul mot : « intime » (et délicieuse ; OK, ça fait deux mots). Que dire d’autre ? Je suis en contact avec des dizaines de lecteurs au quotidien via Facebook et Instagram, mais aussi par mail et lors de mes dédicaces. Je les rencontre, j’échange avec eux, on papote, on « tchatte », on communique… Je suis toujours ravie de découvrir un lecteur qui me contacte pour me faire part de ses ressentis, en particulier la première fois. Ça fait partie des aspects particulièrement agréables du métier ! Certains lecteurs/certaines lectrices deviennent même des « proches », à la longue ! On plaisante, on se taquine, on entretient une relation vraie et plaisante. J’espère pouvoir en rencontrer la plupart lors de futurs salons ou de futures dédicaces !

Combien de livres avez-vous autopubliés en tout ? Vivez-vous de la vente de vos livres ?

Depuis le 6 juin 2018 (cela fait donc un peu plus de deux ans), j’ai publié 8 livres. Je vis de mes romans depuis juin 2019, donc un an après m’être lancée, au sens où j’ai cessé toutes mes autres activités (préparation d’élèves au baccalauréat etc). Je n’ai conservé qu’une prestation oenotouristique par-ci, par-là, pour honorer d’anciens contrats (une soirée tous les deux mois, en moyenne…) Mais, depuis le confinement, plus rien, évidemment ! Je vis donc désormais à 100% de l’écriture.

En fonction de quoi fixez-vous vos prix ?

De ce qui se fait dans le genre que j’écris (romance historique), pour ne viser ni trop haut, ni trop bas. Mon but est d’être lue par un maximum de personnes, par de faire 10 euros de bénéfice par vente et de vendre trois livres par mois !

Pour le numérique, je suis donc partie sur des prix à 2,99 et 3,99 euros, avec des promotions régulières.

Pour ce qui est du papier, je dois aussi prendre en compte les coûts d’impression et les remises exigées par les libraires (pour les séances de dédicaces par exemple) et par Amazon afin de conserver une petite marge (si l’on n’y prend pas garde, on peut se retrouver avec un bénéfice nul, voire un résultat négatif, au moment d’appliquer les 30% de remise minimum en librairie !).

Pour ma part, j’ai toujours voulu viser des tarifs bas, notamment pour le livre papier (qui est très vite cher). Hors de question pour moi de mettre (ni d’acheter, d’ailleurs) un simple roman à 20 euros. Mes brochés correspondent à un format intermédiaire entre le poche et le grand format, et ce ne sont ni des pavés, ni des romans-fleuves.

Par conséquent, j’essaie de rester en-dessous de la barre des 10 euros, sauf si le roman devient épais (et donc, que les coûts d’impression d’Amazon augmentent nettement), qu’on se rapproche du « vrai » gros format et que je ne veux pas voir ma marge fondre comme neige au soleil et finir à dix centimes d’euro par livre… Je dépasserai aussi bien sûr les 10 euros au moment de publier des intégrales (de sagas : 2 ou 3 tomes réunis), car il s’agira là nécessairement d’ouvrages assez épais, donc chers à l’impression. En revanche, je resterai très raisonnable sur les prix des ebooks, car c’est le principe même du numérique !

Quelles sont vos envies/projets pour la suite ? Quelle est votre définition du succès ?

Mon envie ? Mon ambition ? Pouvoir continuer à vivre de mes romans et, bien sûr, idéalement, en vivre de mieux en mieux.

Ma définition du succès ? Ouh ! Quelle question piégeuse !

Il va de soi que la définition du succès de chacun évolue dans le temps… Pour l’heure, j’imagine que ma définition (tout à fait subjective et probablement temporaire) du succès serait… de voir mes ventes se démultiplier, jusqu’à avoir des dizaines de milliers de nouveaux lecteurs par an (rien que ça !), tout en parvenant à garder le contact et à dialoguer avec eux via les réseaux sociaux, en préservant ces rapports chaleureux qui m’unissent aux plus fidèles d’entre eux et à tous ceux qui prennent la peine de m’écrire ; et, surtout, surtout, tout en conservant ma flamme, ma créativité. C’est, à vrai dire, ce qui me fait le plus peur (mais je me raisonne !^^) : qu’en cas de succès, de reconnaissance à plus large échelle que ce que je connais actuellement, la pression monte et me fasse perdre mes moyens. Il n’y aurait rien de pire, pour moi, que d’arriver à la fameuse « panne » de l’écrivain (que je n’ai, Dieu merci, encore jamais eu à affronter – je touche du bois ! –), parce que je n’arriverais plus à gérer la pression et les attentes de mes lecteurs.

A choisir (mais vraiment « à choisir », hein !^^), je sais que je préférerais (et de très loin) ne jamais devenir « célèbrissime » (au sens international etc), mais garder cette passion qui m’anime depuis que j’ai commencé à écrire (et, d’ailleurs, qui m’habite, sous une forme ou sous une autre, depuis toujours). D’ailleurs, je crois que ça me ferait un peu peur (de devenir archi-célèbre). Mais un développement progressif de mes ventes, piano ma sano, un accroissement sensible de ma visibilité, du nombre de mes lecteurs, une fidélisation croissante de ceux-ci, une augmentation significative de mes revenus… ça, ce serait génial !

Oh, bien sûr, je n’aurais strictement rien contre une montée en flèche de mes ventes, un accroissement exponentiel, du jour au lendemain (ça s’est vu !) de celles-ci (sans même qu’on se l’explique), et une explosion des colonnes dans mon tableau de bord ! Mais, en même temps, ce serait un peu effrayant… et une belle source de stress (ce que je ne gère pas du mieux du monde…^^) : et je n’aimerais pas que ça impacte négativement ma créativité !

En tout état de cause, une augmentation progressive et une construction sur le long terme de mon lectorat me semblent beaucoup plus réalistes ^^

Mon rêve, finalement, c’est surtout de garder le cap (la motivation, l’énergie créatrice, l’enthousiasme et l’inspiration) jusqu’à avoir écrit la quarantaine d’histoires qui me trottent déjà dans la tête… et même, si possible, de ne jamais voir la passion s’étioler !

D’où vous vient votre inspiration et comment la cultivez-vous?

En lisant beaucoup, bien sûr. Et en effectuant des recherches (sur l’époque, le contexte, la culture, le cadre socio-économique visé etc.) : l’Histoire (la vraie !) est, en soi, déjà pleine d’anecdotes croustillantes ! Bien sûr, les films et séries que je regarde me donnent aussi des idées. Le reste vient… à la fois de mes rêves, fantasmes et autres gentilles divagations de l’âme, de mes nombreux voyages (passés et présents), bien sûr, et peut-être aussi d’ailleurs… mais ça…

Quels sont vos projets littéraires ?  (livres en cours d’écriture, en attente de publication, séance de dédicaces, salons…)

J’aimerais intensifier un peu la cadence de mes séances de dédicaces et commencer à participer à des salons – en Gironde tout d’abord, puis en élargissant peu à peu le périmètre…^^ Mais, avec la crise sanitaire actuelle, c’est un peu en stand-by !

Sinon, bien sûr, continuer à écrire et à publier à intervalles réguliers. J’ai actuellement 8 livres sur le marché et 6 autres rédigés, mais pas encore publiés. Avec une trentaine d’autres scénarios et projets en tête, j’ai de quoi voir venir, si l’inspiration reste aurendez-vous !Au programme pour les quelques années à venir ? Encore de très nombreuses romances historiques (XIXe siècle, Moyen Age, Deuxième Guerre Mondiale, etc ; Angleterre, Australie, Groenland, Québec, Ecosse, pays scandinaves, France, Irlande, Amérique, Russie…), une ou deux comédies romantiques, de la chick-lit, une ou deux romances contemporaines et plusieurs ouvrages plus « pédagogiques » sur des thèmes qui me tiennent à cœur (l’Histoire de la vigne & du vin, l’éco-citoyenneté, etc.). Peut-être quelques ouvrages gratuits… Bref, j’ai de quoi m’occuper !^^

Pour vous, l’écriture est-elle un métier ou un hobby ?

Un métier et une passion. J’ai la chance (fantastique, j’en suis bien consciente) de pouvoir (à l’heure actuelle) vivre de ma plume, donc vivre de ce qui me procure le plus de plaisir, le plus de joie et d’enthousiasme. Bien sûr, une partie de ce « travail » me barbe, comme tout un chacun (la mise en page, la correction, l’administratif…) ; mais le cœur de mon métier, c’est la recherche, l’écriture… et les échanges avec les lecteurs. Et ça, ça n’a pas de prix. Je n’ai finalement presque jamais l’impression de travailler : seulement par bribes, ici ou là, quand il faut me contraindre à une corvée technique ou m’atteler à une tâche qui me stresse (souvent très irrationnellement, je le reconnais volontiers) : déclarations fiscales, phase cruciale du lancement sur Amazon, conversion de l’ebook… Toutes ces petites choses qui m’angoissent (angoisse qui disparaît sitôt la tâche accomplie ou le problème informatique résolu, évidemment), ce sont les seules ombres au tableau. Mais en aucun cas l’écriture n’est-elle pour moi qu’un simple passe-temps. J’adore écrire des romans, j’adore rédiger des articles, j’adore inventer, j’adore compiler, j’adore synthétiser, j’adore raconter, j’adore manipuler les mots… Bref ! (Presque) que du bonheur.

Etes-vous lectrice vous-même ?

J’allais dire « bien sûr ! », or il me faut ici être parfaitement honnête : pendant presque dix ans, je n’ai pour ainsi dire rien lu (enfin, rien qui ne rime avec « loisir ») : comme mentionné un peu plus haut, j’ai eu le malheur de faire une violente dépression (presque 4 ans) suite à ma première année d’hypokhâgne (prépa littéraire), que j’ai vécue comme un véritable bagne et qui m’a dégoûtée de la lecture (un comble, me direz-vous…)

Pendant près de dix ans, il m’a été impossible de faire rimer « lecture » avec « plaisir ». J’ai lu beaucoup d’ouvrages de développement personnel (ça, d’accord, c’était du plaisir pur jus !) et des ouvrages en rapport avec mes études (quand je les ai reprises, après 4 ans de break…).

Mais point de romans. Je n’étais plus attirée. Je n’arrivais même plus à concevoir de lire une ligne « pour le plaisir de lire », « pour se détendre ». J’étais écœurée. Je lisais pour apprendre, pour m’instruire, pour travailler, pour passer mes examens, mais rien de plus. D’ailleurs, je ne me suis mise à butiner des ouvrages de développement personnel que des années après la fin de mon break ! Mais de mes 19 à 24 ans, je pense qu’on peut dire sans erreur que je n’ai absolument rien lu pour mon plaisir personnel (et que je ne concevais même plus que cela pût m’arriver). Et presque rien lu dans l’absolu, non plus.

Et puis, comme raconté plus haut, le déclic, un jour, devant une boîte à livres. J’avais, malgré tout cela, toujours gardé le goût du livre : je ne lisais plus, mais j’achetais des livres (!) ; Mollat (ZE librairie de Bordeaux, le Saint Graal !) était ma caverne d’Ali Baba ; impossible d’y passer et d’en ressortir les mains vides. J’achetais des livres d’Histoire, de développement personnel, de langues… Mais pas de romans… Cependant, l’objet « livre » m’appelait toujours. Si bien qu’en passant devant cette boîte à livres, à l’été 2017, je me suis arrêtée, j’ai regardé, j’ai lu les quatrièmes de couverture… Pour la première fois depuis longtemps, j’ai été attirée (peut-être grâce aux longues années de développement personnel, qui commençaient enfin à porter leurs fruits). J’ai pris plusieurs livres dans cette boîte (une bonne fée venait d’y vider sa collection de romances historiques, des dizaines d’ouvrages tous plus attirants les uns que les autres !), je les ai emportés en vacances… et je les ai dévorés. A la rentrée, je (re)commençais à écrire.

Mais « à l’origine », avant ce burn-out, j’étais une très grande lectrice. J’ai commencé ma « carrière » de livrophage à l’âge de 6 ans, quand ma grand-mère m’a offert Les malheurs de Sophie. Ensuite, j’ai dévoré livres et BD jusqu’au lycée. Petit ralentissement au lycée, où il y avait déjà beaucoup de lectures obligatoires (et peu ragoûtantes, avouons-le) pour le bac (là encore, à mon humble avis, rien de tel que la lecture forcée des pavés de Flaubert à 15 ans pour vous dégoûter de la lecture…). Et puis, après la prépa et son lot de lectures obligatoires en espagnol, en anglais, en français et en latin… la panne complète. Dix années de vide.

Et la renaissance, enfin ! Et ce n’est qu’après elle (directement après) que je me suis (re)mise à écrire…

Quel(s) genre(s) littéraire(s) aimez-vous ?

J’ai toujours beaucoup aimé les romans policiers. Déjà, petite fille, je dévorais les Chair de Poule, les Peur Bleue, les Arsène Lupin, Agatha Christie et autres du même acabit. Mais j’avais déjà eu un énorme coup de cœur pour Le comte de Monte-Cristo, au collège : mon livre-culte pendant des années ! A 30 ans, quand je me suis remise à lire, j’ai découvert la romance historique et redécouvert le roman historique « pur et dur ». C’est désormais ce que je lis le plus et ce qui nourrit ma créativité, mais je me régale toujours d’un bon polar à l’occasion. Et puis, parfois, un roman feel good, un roman de littérature générale…

Si vous aussi vous avez des questions, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je serai ravie d’y répondre.

A très bientôt pour le numéro 9 !

Aurélie

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