Mes univers & personnages

Un Highlander pour un autre – coulisses

Aux origines de ce roman…

Aux origines de Un Highlander pour un autre, il y a mes tout premiers lecteurs. Ces lecteurs qui, après avoir découvert Pour l’amour d’une Sasunnach (qui, à sa sortie, était censé n’être qu’un one-shot !), ont été nombreux à me réclamer une suite ou des spin-off : notamment, l’histoire des deux autres mariages arrangés mentionnés dans l’intrigue de ce premier roman.

Je l’avoue, j’étais bien embêtée ; je n’avais absolument pas prévu d’écrire d’autres tomes autour de cette intrigue, et certainement pas les aventures des deux autres lords écossais, pour la bonne et simple raison que je les avais dotés de noms parfaitement quelconques… qui ne m’inspiraient absolument pas pour bâtir de futurs héros ! « Callahan » oui, mais « Baltair » sûrement pas, et « Duncan MacDougall » non plus !

Si vous lisez régulièrement ces petits articles « coulisses & making-of », vous savez en effet depuis longtemps que les prénoms (et les noms) de mes personnages sont fondamentaux pour moi. Ils doivent correspondre à ma sensibilité, connoter quelque chose de particulier, je dois aimer leur sonorité, ce qu’ils évoquent, leur sensualité, leur charme, leur mélodie. Or, ce n’était le cas d’aucun des noms des deux autres seigneurs écossais mentionnés dans Pour l’amour d’une Sasunnach !

Premier réflexe, donc : me dire que, non, je ne reviendrais pas sur le contexte de la Sasunnach et n’écrirais pas les spin-off réclamés (je ne pouvais me faire à l’idée d’avoir un héros qui s’appellerait « Baltair »…)

Mais, très vite, et devant l’insistance de certaines lectrices, les idées ont commencé à germer malgré tout… et le jour à se faire : si je ne pouvais me résoudre à avoir un « Baltair » ou un « Duncan » au cœur d’une de mes romances, en revanche, je pouvais fort bien twister mes scénarios pour ne pas avoir à le faire !

Et voilà comment l’intrigue de Un Highlander pour un autre est née… et attendant L’Ecossaise d’Inverness

Mes recherches

Cette fois-ci, elles ont porté principalement sur :

  • L’Ecosse médiévale
  • Les Guerres d’Indépendance écossaises, leurs grandes batailles etc.
  • Les origines de l’Ecosse : les Celtes, les Pictes, les Scots, les Vikings, les Anglo-Saxons, la création du royaume d’Alba… (voir tous mes articles sur ce blog, listing ci-dessous)
  • La Calédonie antique
  • La présence romaine en Ecosse et la résistance des Calédoniens
  • Les Monts Grampians
  • Les Cairngorms
  • La fin du XIVe siècle en Ecosse
  • La faune et la flore écossaises
  • Edimbourg au Moyen Âge
  • Stirling au Moyen Âge
  • Les Lowlands / les Highlands
  • Les Galloway
  • Le relief écossais
  • La région d’Aviemore et de Loch an Eilein
  • Les clans de cette région (même si les MacWilliam n’en font pas partie)
  • Les tourbières

Vrai du faux

Comme pour chacun de mes romans, j’ai allègrement mêlé fiction et Histoire (authentique) dans Un Highlander pour un autre ; certains d’entre vous étant toujours curieux de démêler le vrai du faux, voici quelques précisions pour vous prémâcher le travail !

Le vrai :

Parmi les nombreux points/anecdotes historiques que vous retrouverez dans Un Highlander pour un autre et qui ne sont pas le fruit de mon imagination, on peut citer (liste loin d’être exhaustive) :

  • Ce que je dis de Marguerite (Margaret) de Norfolk et de son mari Wauthier de Masny, qui est avéré (je n’ai rien inventé concernant la biographie des deux « parents » d’Alison : ils eurent bien plusieurs enfants et furent connus pour les faits rapportés, mais le personnage d’Alison est inventé).
  • Ce que je rapporte sur les nombreux vestiges de forts romains toujours présents dans les Lowlands (dont certains sont demeurés célèbres, comme celui d’Inchtuthil, au nord de la Tay)
  • Loch an Eilein (au cœur des Cairngorms), qui existe ; et il y a bien les ruines d’un château médiéval du XIIIe siècle sur une toute petite île ! D’ailleurs, le nom même du loch signifie « le lac de l’île ». Autrefois, il y avait bien un chemin qui reliait cette île à la rive et qui a été a priori englouti lorsqu’une écluse a été installée en 1770, ce qui a fait monter le niveau de l’eau et disparaître le chemin reliant l’îlot à la terre.
  • L’anecdote concernant le pape « qui se demandait s’il était vrai, comme on le soutenait alors, qu’il poussait sur les îles les plus septentrionales du pays des arbres dont les fruits donnaient, en tombant dans la mer, le jour à des oies sauvages qui s’envolaient à tire-d’aile… » : cette anecdote est vraie, même si elle concerne Pie II (de son nom Aeneas Sylvius Piccolomini), né en 1410 seulement… (petit anachronisme que je me suis permis, la légende parvenue aux oreilles d’Aeneas Sylvius étant probablement bien plus ancienne de toute façon !)
  • Ce que je dis sur Norwich, qui est également vrai : avec plus de 32 églises médiévales, Norwich en possède plus que toute autre ville en Europe occidentale au nord des Alpes !
  • Enfin, Aberdeen, Dundee, Perth etc étaient bien des villes et des ports importants des Lowlands de l’est.

Sont également authentiques les faits et informations que je rapporte sur :

  • La présence romaine en Ecosse (mur d’Hadrien, mur d’Antonin, expéditions romaines à répétition, résistance des Calédoniens…)
  • Les guerres d’indépendance écossaises, leur déclenchement, leurs grandes batailles (Falkirk, Bannockburn, Stirling etc.), leurs héros (Wallace, Bruce…)
  • La rançon du roi David
  • Le règne de David et la façon dont il fut perçu
  • Le règne de Robert Stewart (premier Stewart) et, idem, la façon dont il fut perçu
  • Les accomplissements de Robert Bruce et les règnes/passages/hauts faits tant d’Edouard Ier que d’Edouard II ou Edouard III
  • La façon dont les étrangers percevaient l’Ecosse et les Ecossais à cette époque
  • Norwich en général
  • Le fait qu’Edimbourg ne comportait alors qu’environ 400 maisons (d’après le chroniqueur Froissart), qu’il y avait très peu de villes dignes de ce nom en Ecosse, qu’il s’agissait principalement de hameaux…
  • Les tartans, leurs teintes, les pigments utilisés, leur provenance…
  • La traditionnelle distinction entre Lowlanders et Highlanders et la façon dont les Anglais (et le monde) les percevaient de l’extérieur (probablement assez similaire à la façon dont ils se percevaient mutuellement, d’ailleurs !)
  • La géographie du pays (montagnes, rivières, reliefs, lochs, villes…)

Relèvent en revanche de la pure fiction :

  • Toute l’intrigue de Un Highlander pour un autre (comme de Pour l’amour d’une Sasunnach, d’ailleurs) : l’histoire des trois mariages arrangés etc…
  • Les personnages principaux (Liam et Alison)

Anecdotes :

1 – Sur les Cairngorms et les monts Grampians

  • Il peut faire jusqu’à moins – 30°C, voire – 40°C dans les Cairngorms !
  • Le vent le plus fort de Grande-Bretagne a été mesuré au sommet du Cairn Gorm, le 20 mars 1986 (vitesse de 150 nœuds, soit 274 km/h !)
  • Des vents de 100 nœuds soit 160 km/h sont par ailleurs fréquents
  • Les Cairngorms comprennent 5 des 6 plus hautes montagnes d’Ecosse
  • Il existe aujourd’hui des stations de ski dans la région des Cairngorms
  • Le parc national de Cairngorm a été classé parmi les 20 plus beaux endroits à visiter dans le monde (!)
  • La première utilisation du terme Grampians daterait de 1520

2 – A propos du Loch an Eilein

  • Ce site (ses rives) a été élu meilleur site de pique-nique de Grande-Bretagne par Warburtons suite à une compétition nationale !

3 – Sur la tourbe (une ressource fondamentale d’un point de vue écologique) :

  • L’Ecosse contient 15% de tout le blancket bog du monde (= zones de tourbières, marais et marécages) !
  • Les étendues de tourbe ne couvrent que 3% de la planète mais contiennent 30% de tout le charbon organique de la planète ! Soit deux fois de charbon que tout ce qui est contenu dans tous les arbres de la Terre !
  • Si tout le charbon stocké dans la tourbe du nord de l’Ecosse venait à se libérer/s’échapper (par assèchement des tourbières, par exemple…), cela aurait le même effet sur le climat que la consommation en pétrole et en gaz de toute l’Ecosse sur cent ans ! (gloups !)

A lire aussi :

Texte : (c) Aurélie Depraz
Illustration: clap Pixabay (image libre de droit) + couverture réalisée par Marine Manlay