Littérature, amour & érotisme

Le désir… ce que la philosophie en dit (4/4)

PARTIE 4 : COMPLEMENTS AU DESIR

Quatrième et dernière partie de ma synthèse sur les diverses philosophies du désir et du bonheur. Après avoir défini plus précisément ces notions, étudié en quoi l’une pouvait conduire à la seconde (ou au contraire interdire), et analysé de quelle manière le désir avait été vu par certains philosophes comme une véritable force motrice, par-delà sa nature compulsive, insatiable et destructrice, voyons à présent, dans une dernière partie, deux notions complémentaires (et diamétralement opposées) plus ou moins rattachées à celles du désir et du bonheur du point de vue philosophique : l’attente… et le carpe diem.

I – L’ATTENTE

Définition

L’attente, en philosophie, peut être définie comme le présent du futur, comme un futur représenté par un acte de pro-tension de l’imagination, tout comme le souvenir est le présent du passé donné grâce à l’acte de ré-tension de la mémoire, et comme la perception est le présent du présent, la donation de la réalité présente, grâce à l’acte d’attention de la conscience. Tout comme notre passé advient dans notre conscience grâce aux souvenirs enroulés dans les limbes de notre mémoire, notre avenir advient dans notre conscience par le processus d’attente.

Cette attente contient tout autant désirs et espoirs qu’appréhensions et angoisses. L’attente est un « pro-jet » de la conscience, une projection temporelle de celle-ci vers l’avant. A la fois séduction/attraction du futur et hantise/inquiétude, elle est vouloir, vouloir de quelque chose en devenir, un quelque chose parfois même inconscient ou non nommé. Attendre, c’est toujours vouloir que le futur soit, et notamment vouloir qu’il soit ce que nous attendons de lui. L’attente est donc un véritable goût de l’imminence ; le futur exerce par son biais toute l’attraction vers l’à-venir. « Je n’aime rien tant que ce qui va se produire », écrit Paul Valéry (poète). La conscience prospective brûle au feu de l’imminence de l’événement futur vers lequel elle est tendue et s’étend.

En outre, comme dans le futur tout est possible, ce futur n’a pas le poids de la nécessité du passé qui, révolu, engendre, quand on y pense, un sentiment d’impuissance écrasant. Le futur, au contraire, apparaît comme le temps de la puissance : on peut encore tout y espérer, c’est le temps de la création et du changement. Le futur (et donc l’attente) autorise tout : les projets, les fantasmes, les espoirs, les rêves. Nous avons toutes les raisons de croire que notre vouloir, nos projets, nos attentes en somme, pourront dans l’avenir entrer dans la manifestation et devenir réalité.

L’attente comme raison de vivre

L’attente est ainsi donc souvent perçue comme une raison de vivre, une force qui permet de continuer, une audace, celle de croire que nos attentes pourront être satisfaites dans un temps futur : l’attente implique le désir et l’espoir. « Nous pouvons vivre seuls, pourvu que ce soit dans l’attente de quelqu’un », écrivait Gilbert Cesbron.

Motivation, impulsion, pro-tension, l’attente serait donc une sorte de moteur nous poussant en avant, nous incitant à poursuivre notre lecture, à continuer nos efforts vers le résultat escompté, à espérer récolter le fruit de notre labeur. Ernest Bloch, dans Le Principe de l’Espérance, allait même jusqu’à voir dans « l’attente d’un monde meilleur » le « moteur même de l’Histoire » de l’humanité.

Et c’est précisément parce que l’attente est liée au désir et à l’espérance qu’elle peut se faire force conductrice : « le désir est moteur, la jouissance est motivation et fin, et l’attente anticipatrice est le premier acte de ce grand mouvement ».

Ainsi l’attente est-elle souvent vécue comme un bonheur en soi, comme une forme d’excitation et de jouissance anticipée. Quelle jouissance ne procure pas l’attente rassurée, et pourtant en émoi, de ce que l’on croit avec conviction être inéluctable ! « Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente », allait ainsi jusqu’à écrire Jules Renard.

Mais l’attente comme absence de vie

Car, de l’autre côté, on sent poindre cette dimension beaucoup moins positive de l’attente : celle par laquelle l’attente nous précipite dans le temps, vers la mort et vers la vieillesse, par laquelle nos années de vie s’échappent et se volatilisent dans l’attente, celle par laquelle nous vivons d’espérances en attentes et de craintes en effondrements, de même que nous ressassons indéfiniment le passé, les regrets, nos rancunes et nos remords.

L’homme attend tout d’un avenir hypothétique dans lequel il place tous ses rêves, mais vis-à-vis duquel il est impuissant (absence totale de contrôle) ; ainsi la tyrannie de l’avenir et de l’attente est-elle aussi puissante que celle du passé et des regrets. Elle rend l’homme incapable de se tenir dans le présent, le fait vivre sans cesse dans un ailleurs attendu et dans un autrefois regretté. Elle donne au présent des airs de minuscule point de passage, écrasé par l’infinité de la durée, du passé et du futur, et nous fait oublier la puissance de la manifestation du Présent qui seul a affaire à la réalité, tandis que futur et passé ne sont rien, rien que des non-êtres, du pas encore et du plus là, de l’achevé et du disparu dans le cas du passé, de l’irréalité et de l’incertain dans le cas du futur.

Par l’attente (ou la réminiscence nostalgique), l’homme se dérobe à son présent ; sa conscience fuit le présent, la perception directe, et fuit ailleurs ; il n’est plus ni ici ni maintenant. Et ses pensées, en le projetant sans cesse dans le temps psychologique, le rend inquiet, agité, soucieux (« Man is uneasy », écrivait ainsi Locke), parce qu’il ne tient pas dans le présent.

« Nous ne tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours (…) Nous errons dans des temps qui ne sont pas les nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; (…) nous songeons à ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste » Pascal.

L’homme, livré au temps, est une créature évanescente, qui court sans cesse après les ombres. Notre pensée, pleine de désirs, ne cessant de comparer le présent à des « si » qui l’affadissent (comparé à l’aune des désirs, le maintenant de la Manifestation paraît bien pauvre), est là pour nous dérober le seul temps qui pourrait nous appartenir et où il fait bon vivre. Elle nous empêche de pleinement nous intéresser au présent et de l’investir.

« Que chacun examine ses pensées. Il les trouvera toutes occupées au passé ou à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin. Le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours à être heureux il est inévitable que nous ne le soyons jamais », écrit encore Pascal, comme nous l’avons précédemment au cours de cette analyse.

Ainsi, nous remettons toujours notre bonheur à demain ; or, différer le bonheur, c’est le tuer en le plaçant dans le temps et en le constituant comme un objet à obtenir dans le futur, et non comme un faire ou un être sur-le-champ. La perte du Présent et du bonheur inhérent à la Présence nous rend misérables, d’autant qu’elle dissout notre densité et notre présence au monde dans un réseau complexe et saturé de reports incessants.

On en vient même, dans l’attente, à souhaiter voir le temps se presser, s’accélérer, l’heure de notre mort approcher à grands pas : « Qu’en attente de ce qu’on aime une heure est fâcheuse à passer ! » écrivait ainsi Corneille. Celui qui attend en viendrait presque (et en vient même parfois) à haïr ce temps qui lui est donné, à être prêt à en sacrifier toute une portion, tout ce temps qui l’encombre et le sépare de l’objet convoité et attendu, à vouloir se débarrasser du présent pour se projeter dans l’avenir, à se montrer dépensier et gaspilleur vis-à-vis de cette denrée si rare et si précieuse qu’est le temps.

Ce qui ne manquait pas de faire pousser de hauts cris à Sénèque, dans son De brevitate vitae, De la Brièveté de la Vie : « Nous n’avons pas peu de temps, nous en avons beaucoup de perdu. » « Oui, brève est la vie, non que nous recevons, mais que nous nous sommes faite ; à son égard, nous ne sommes pas des indigents mais des prodigues ». « La partie de la vie que nous vivons est courte. Et même, tout le reste n’est pas de la vie ».

Dans cette perspective, Sénèque réserve un procès tout particulier à l’attente : « Le plus grand dommage fait à la vie, c’est l’ajournement : il rejette les jours qui s’offrent à nous ; il nous dérobe le présent par la promesse de l’avenir. Le plus grand obstacle à la vie est l’attente, qui espère demain et néglige aujourd’hui (…). Pourquoi, insoucieux et nonchalant dans la fuite précipitée du temps, alignes-tu au gré de ton avidité une longue file de mois et d’années ? »

D’autant que l’attente fait perdre au sujet sa vie et son temps sur un mode pire encore que celui de l’ellipse : elle les fait perdre sur le mode de l’ennui et de l’impatience, car elle détourne l’attention de tout ce qui n’est pas son objet (situé dans le futur), et nous empêche de tirer tout parti du présent. Maurice Blanchot qualifiait d’ailleurs l’ennui de « pourrissement de l’attente », tout comme les fruits pourrissent en attendant d’être cueillis (et surtout à n’être pas cueillis).

L’attente s’en retrouve donc avec un pouvoir de négativité incroyable : elle anéantit la perception, établit l’absence, nie la présence de ce qui est, se nourrit de vide, nous fait vivre dans l’imagination, par procuration. Plus rien ne compte que l’objet de mon attente ; je n’ai plus conscience que de l’absence ; tant que l’objet de mon attente n’est pas là, j’ai l’impression qu’il n’y a rien. Et si par malheur mon attente n’est pas « satisfaite » et récompensée, elle se double alors de déception et de désappointement, et d’une nouvelle sensation de vide, puisque du moment qu’il n’y a pas la présence que j’attendais, je n’en vois aucune autre. Ce vide, cette marque en creux est la grande caractéristique que l’attente partage avec le manque : cette sensation d’absence, de « moins », de privation, de retranchement.

En outre, l’attente conduit souvent à l’inaction : le sujet est paralysé, seul compte et existe pour le sujet l’objet de son attente, le futur ; le présent n’est qu’un parasite. Le sujet se convertit alors en eunuque actionnel, il est dans l’expectative, sur ses gardes, sur le qui-vive, pétrifié ; il ne peut rien faire qui n’ait trait à l’objet de son attente, qui ne soit défini par rapport à lui, il est aliéné par lui (au sens de « extrait de son moment présent »).

Dès lors, les inquiétudes de Sénèque se trouvent justifiées : vivre dans l’attente, c’est attendre de vivre, penser à ce que l’on va vivre après, vivre par procuration, s’apprêter à vivre ; quant à la prévoyance, c’est « dépenser la vie à organiser la vie pour être capable de vivre mieux ». C’est, in fine, se condamner à ne vivre qu’en pensée, et non en acte. Car finalement, vivre dans l’attente, ce n’est pas même être occupé, c’est être préoccupé : être occupé par avance et ne prendre position que par rapport à un avenir incertain.

Poussée à l’extrême, l’attente peut même conduire à la dé-pression, lorsque la tension et la pression de l’attente déçue chutent d’un coup avec le désespoir, le constat que l’objet de l’attente ne pourra être obtenu.

Aussi convient-il pour ces philosophes de chercher à vivre pleinement l’instant présent, d’être pleinement là, ici et maintenant, de telle manière que la conscience ne s’accorde aucune dérobade dans un ailleurs. Il convient de revenir habiter le présent et d’y ramener la pensée, ce qui ne signifie nullement fuir et nier tout désir et toute volonté (ce que l’homme serait bien incapable de faire – cela rimerait avec se replier sur un état végétatif/primaire guidé par le besoin et l’instinct), mais inscrire tout désir et toute volonté dans l’être du maintenant, les tourner vers le maintenant, dans un éveil plus riche et plus élevé, débarrassé de tout ennui, de toute inquiétude, de toute agitation.

Ainsi vécu dans la Présence, chaque instant serait riche, neuf et plein d’intérêt. C’est vers ce recueillement conscient dans le maintenant que doit tendre l’homme désireux de pleinement vivre sa vie.

Ainsi, si l’attente d’un à-venir peut m’apparaître à première vue comme une force motrice et/ou une motivation, elle n’en est pas moins, tant qu’elle dure, privation de la vie, et peut-être même un mensonge, une fausse promesse, un aveuglement, qui me précipite vers la mort sans que je m’en rende compte. Elle conduit l’homme à sans cesse rêver sa vie au lieu de chercher à vivre ses rêves, et mieux encore à vivre chaque moment présent… le principe même du « carpe diem ».

Ainsi Sénèque concluait-il que vivre est la chose la plus rare au monde ; et que la plupart d’entre nous ne font qu’exister – traverser cette existence terrestre sans réellement la vivre.

2 livres sur le pouvoir du moment présent absolument incroyables

(Je précise qu’il ne s’agit pas de liens sponsorisés, mais de pures recommandations de ma part ; j’ai trouvé ces deux livres – entre autres ouvrages de spiritualité – absolument fabuleux).

Quelques citations sur l’attente

« Le plus grand obstacle à la vie est l’attente, qui espère demain et néglige aujourd’hui. » Sénèque (De Brevitate Vitae)

« Qu’en attente de ce qu’on aime une heure est fâcheuse à passer ! » Pierre Corneille

« Dans l’attente on souffre tant de l’absence de ce qu’on désire… » Marcel Proust

« Celui qui ajourne le moment de bien vivre attend comme les paysans que la rivière ait fini de couleur », Horace, Epîtres.

« La vie est l’attende la mort » Alcuin.

« Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim. » Proverbe français

« Les hommes attendent parfois de la vie quelque chose qu’elle ne leur donnera pas, et cette attente idiote, c’est leur but, leur passion. Pourquoi les hommes rendent-ils creux ce qui est plein ? » Eric-Emmanuel Schmitt

« Le pourrissement de l’attente, l’ennui » Maurice Blanchot

« Dans l’attente, on souffre tant de l’absence de ce qu’on désire qu’on ne peut supporter une autre présence » Marcel Proust.

« Attendre d’en savoir assez pour agir en toute lumière, c’est se condamner à l’inaction », Jean Rostand, Inquiétudes d’un biologiste.

II – CARPE DIEM

À l’exact opposé de la notion d’attente se trouve donc bien sûr le concept du carpe diem, né avec le poète latin Horace… et tout aussi incompris et malmené, à l’occasion, que la philosophie d’Epicure.

Il s’agit d’une expression tirée de ses Odes (I, 11, 8 « À Leuconoé ») et traduite ainsi par Leconte de Lisle en 1873 : « Ne cherche pas à connaître, il est défendu de le savoir, quelle destinée nous ont faite les Dieux, à toi et à moi, ô Leuconoé ; et n’interroge pas les Nombres Babyloniens. Combien le mieux est de se résigner, quoi qu’il arrive ! Que Jupiter t’accorde plusieurs hivers, ou que celui-ci soit le dernier, (…) sois sage, filtre tes vins et mesure tes longues espérances à la brièveté de la vie. Pendant que nous parlons, le temps jaloux s’enfuit.
Cueille le jour, et ne crois pas au lendemain. »

C’est de cette ultime phrase qu’est tiré le « carpe diem » : « carpe diem, quam minimum credula postero. »

Littéralement, cette phrase signifie donc « Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l’avenir ». Horace, intéressé par les philosophies épicurienne et stoïcienne, cherche ainsi à persuader Leuconoé de profiter du moment présent et d’en tirer toutes les joies, toute la saveur et tout le bonheur possible, sans s’inquiéter ni du jour ni de l’heure de sa mort.

Contrairement à ce qui a été souvent cru au fil des siècles, il ne s’agit absolument pas ici d’une incitation à l’hédonisme le plus débridé, mais bien plutôt à savourer le présent (sans toutefois faire fi de toute morale et de toute limite ni récuser toute discipline de vie) dans l’idée que le futur est incertain et que tout est appelé à disparaître ou à prendre fin.

Il s’agit donc bien plutôt d’une forme d’épicurisme, d’hédonisme raisonné, d’ascétisme dans le plaisir, d’une recherche de plaisir ordonnée, raisonnée et modérée, visant tout autant l’évitement du déplaisir que la tyrannie de la recherche du plaisir à tout prix

En France, l’idée du carpe diem sera particulièrement popularisé avec les poètes de la Pléiade au XVIe siècle, et notamment avec plusieurs poèmes de Ronsard. L’un des plus célèbres en la matière reste bien sûr « Quand vous serez bien vieille… », qui vise la même chose que les vers d’Horace cités ci-dessus :

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise aupres du feu, dévidant & filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant,
Ronsard me celebroit du temps que j’estois belle.

Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille resveillant,
Bénissant vostre nom de louange immortelle.

Je seray sous la terre: & fantôme sans os
Par les ombres myrteux je prendray mon repos ;
Vous serez au fouyer une vieille accroupie

Regrettant mon amour & vostre fier desdain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dés aujourd’huy les roses de la vie.

Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578

L’image de la rose, fleur rapidement fanée et qu’il faut cueillir dès sa floraison, deviendra une métaphore canonique de la brièveté de l’existence (et de la beauté) humaine.

Le même thème sera repris par d’autres poètes, dont Raymond Queneau dans son poème « Si tu t’imagines ».

Si tu t’imagines si tu t’imagines fillette fillette si tu t’imagines xa va xa va xa va durer toujours la saison des za la saison des za saison des amours ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures
Si tu crois petite si tu crois ah ah que ton teint de rose ta taille de guêpe tes mignons biceps tes ongles d’émail ta cuisse de nymphe et ton pied léger si tu crois petite xa va xa va xa
va durer toujours ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goure»
les beaux jours s’en vont les beaux jours de fête soleils et planètes tournent tous en rond mais toi ma petite tu marches tout droit vers sque tu vois pas très sournois s’approchent
la ride véloce
la pesante graisse
le menton triplé
le muscle avachi
allons cueille cueille
les roses les roses
roses de la vie
et que leurs pétales
soient la mer étale
de tous les bonheurs
allons cueille cueille
si tu le fais pas
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures

III – QUELQUES CITATIONS SUR LE BONHEUR

Juste pour le plaisir… et pour conclure cette étude du désir en 4 parties en beauté :

« Le malheur marche au bras du bonheur, le bonheur couche au pied du malheur » Lao-Tseu

« Le bonheur n’existe pas, il n’existe que des instants de bonheur » Voltaire

«  Il faut avoir femmes, enfants, biens, et surtout de la santé, si l’on peut ; mais non pas s’y attacher en manière que notre bonheur en dépende.  » Michel de Montaigne

«  Il n’y a qu’une route vers le bonheur, c’est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté.  » Épictète

«  Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède.  » Saint Augustin

«  Ce n’est ni un seul jour ni un court intervalle de temps qui font la félicité et le bonheur.  » Aristote

«  Il n’y a qu’une erreur innée : celle qui consiste à croire que nous existons pour être heureux.  » Arthur Schopenhauer

« Le contentement apporte le bonheur, même dans la pauvreté. Le mécontentement apporte la pauvreté même dans la richesse. » Confucius

« La vie est vraiment simple, mais nous persistons à la rendre compliquée» Confucius

« Sur les flots, sur les grands chemins, nous poursuivons le bonheur. Mais il est ici, le bonheur » Horace

« Le plus souvent, on cherche le bonheur, comme on cherche ses lunettes, quand on les a sur le nez » André Maurois

« Je ne désire rien du passé. Je ne compte plus sur l’avenir. Le présent me suffit. Je suis un homme heureux, car j’ai renoncé au bonheur. » Jules Renard

« Dieu s’est réservé la distribution de deux ou trois petites choses sur lesquelles ne peut rien l’or des puissants de la terre : le génie, la beauté et le bonheur. » Théophile Gautier

« Le plaisir est le bonheur des fous, le bonheur est le plaisir des sages » Jules Barbey d’Aurevilly

« Accepter les dépendances que nous impose la nature, c’est la sagesse ; les aimer, c’est le bonheur » Bernard Grasset

« J’ai décidé d’être heureux car c’est bon pour la santé. » Voltaire

« Le bonheur est un art à pratiquer, comme le violon » John Lubbock

« Nous ne sommes pas heureux, et le bonheur n’existe pas; nous ne pouvons que le désirer. » Tchekov

« Si l’homme calculait son existence par le bonheur et comptait ses heures de joie pour des années de vie, compterait-il jusqu’à soixante ? » Lord Byron

«  Le malheur est le père du bonheur de demain.  » Solal

« La première condition du bonheur est que l’homme puisse trouver sa joie au travail  » André Gide

« Le bonheur ne s’écrit pas, il est comme les étoiles filantes : celui qui ne le voit pas ne le verra jamais  » Hafid Aggoune

« Armée de son expérience de vingt ans, elle condamnait le sort parce que, ne sachant pas que le premier principe du bonheur est en nous, elle demandait aux choses de la vie de le lui donner. » Honoré de Balzac

En espérant que ces 4 articles sur le bonheur vous ont plu, je vous donne RV très bientôt pour de nouvelles analyses littéraires, historiques et philosophiques !

A très bientôt

Aurélie

Texte: (c) Aurélie Depraz
Image : Pixabay

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