L'écriture, l'édition & moi

Quatre années de lecture…

Si vous avez lu ma petite biographie, sur ce blog, vous avez peut-être retenu que j’ai traversé une phase plutôt négative après ma prépa littéraire (hypokhâgne), à l’âge de 18 ans. Pour être parfaitement transparente, surmenée, épuisée nerveusement et mentalement, j’ai alors sombré dans une profonde dépression, qui a duré trois bonnes années. Je n’en suis sortie qu’à 21 ans, dégoûtée des études, des lectures forcées, du travail intellectuel… et des livres !

Si j’ai fini par reprendre finalement mes études quelques années plus tard (pour une licence d’anthropologie, puis un Master de management touristique, pour les curieux^^), je n’ai, pendant neuf bonnes années, néanmoins plus été capable de concevoir la lecture comme un plaisir.

Plus de romans sur ma table de chevet. Plus de lectures « détente » dans mon sac en voyage. A la place, d’innombrables ouvrages de développement personnel, de psychologie et de spiritualité (aboutissement logique, sans doute, d’une dépression et de plusieurs années de thérapie), une vie bien plus axée sur l’expression corporelle (danses latines et swing en tête), des recherches liées à mes nombreux sujets d’étude…

Mais de romans, point. Je m’étais dégoûtée des livres avec les lectures forcées imposées en prépa et tout ce gavage d’ouvrages de littérature obligatoires tant en anglais qu’en espagnol, en français ou en latin… et n’arrivais même plus à concevoir la lecture comme un passe-temps agréable. C’est dire !

Et puis, un beau jour… au détour d’une boîte à livres (vous, savez, ces petites merveilles, parfois véritablement adorables, qui se sont mises à fleurir un peu partout en France ces dernières années ! quelle merveilleuse idée !)… lors d’une petite escapade dans l’Entre-deux-Mers… la curiosité (ou ma bonne étoile ?) m’a poussée à m’approcher. Une âme charitable venait d’y vider visiblement sa collection tout entière de romances historiques. Des résumés m’ont séduite, je me suis laissé tenter.

Une romance écossaise. Une autre, viking. Une autre encore, regency. Et là, le déclic : depuis des années, je cherchais (via de nombreux stages, séminaires et conférences de bien-être, spiritualité, développement personnel et introspection) ce que je voulais faire de ma vie. A presque 30 ans, par le plus merveilleux des hasards, et après presque 10 années sans lire le moindre roman (ou presque – disons que j’en avais lu… 5 ou 6 au maximum !), je venais de découvrir LA chose que je mourais d’envie de faire… y compris sur le long terme ! Quelque chose qui faisait vibrer tout mon être ! Le déclic, l’urgence ! Je me suis dit : « Bon sang, mais ce roman, j’aurais pu l’écrire ! J’aurais voulu l’écrire ! »

Mais si la « découverte » de ma « vocation » est un merveilleux cadeau issu de cette jolie boîte à livres, le fait de renouer avec mon amour pour la lecture (une véritable passion de mes 6 à 15 ans) en est un autre, tout aussi significatif : je n’ai plus cessé de lire avidement depuis, tant pour le plaisir que pour le « travail »…

Mini-bilan de ces (très exactement) quatre années de lecture, d’août 2017 (trois mois avant l’écriture de Pour l’amour d’une Sasunnach, mon premier roman, qui a découlé de ce brusque déclic) à août 2021 :

  • 17 ouvrages et ebooks professionnels (autoédition, marketing…)
  • 54 ouvrages d’Histoire (pour préparer mes romans, entre deux reportages ou articles de blog…)
  • 27 ouvrages de développement personnel
  • 176 romans (belle reprise !^^)

Total : 274 ouvrages

Je suis plutôt heureuse de cette petite remise à niveau… et espère de tout cœur qu’elle ne fait qu’ouvrir la voie à encore plusieurs décennies de « livrophilie » intensive !^^

A très bientôt

Aurélie