L'écriture, l'édition & moi

Interview – questions de Joëlle Marchal

Il y a 2 mois, je répondais aux questions de Joëlle, du Groupe FB « LECTEURS – AUTEURS : LA PASSION DES MOTS« . Petite retranscription !^^

JM : – Bonsoir Aurélie, comment allez-vous ? Etes-vous prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

Bonsoir Joëlle ! Oui, avec plaisir !

JM : – Pouvez-vous, tout d’abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

Alors, j’ai 31 ans, j’habite Bordeaux depuis 12 ans, et je jongle entre de nombreuses activités touristiques, pédagogiques, littéraires et linguistiques en freelance depuis 10 ans maintenant. Et, depuis l’automne 2017, j’ai ajouté l’écriture romanesque à la longue liste de mes passions et activités (qui regroupaient ces dernières années surtout l’événementiel œnologique, l’aide à la rédaction-orthographe pour adultes et la préparation de lycéens aux épreuves du bac de français, philo, anglais et espagnol). Ma nouvelle activité d’« auteure » (recherches, écriture, autoédition et promotion comprises) prend maintenant bien 95% de mon temps… Une grande transition est en marche !^^^

JM : – Que représente pour vous l’écriture ?

Depuis toujours, un mode de fonctionnement. Depuis un an et demi, une passion, je dirais même une vocation (enfin découverte !). En effet, j’écris depuis toujours, au sens où j’ai toujours eu tendance à noircir cahiers, pages, classeurs et carnets en tous genres depuis le primaire (poèmes, journaux intimes, contes, ébauche de deux romans à l’adolescence, synthèses, prises de note, conceptions de cours, réflexions, pensées…) mais mon envie et l’idée d’écrire des romances historiques date, pour sa part, d’un brusque coup de foudre doublé d’un déclic à l’été 2017, en lisant, justement, mes premières romances historiques (écossaises !)

En fait, écrire est pour moi une seconde (ou première ?) nature : j’écris tout le temps. Je voyage ? J’ai un stylo à la main, je prends des notes. Je fais une visite guidée ? idem. J’assiste à une conférence ? Idem encore. Une idée me traverse l’esprit en pleine nuit ? J’ai un carnet sur ma table de chevet, dispo en direct. Mon appart, bourré de livres, de classeurs, de manuels, de synthèses, de dossiers, ressemble à un centre d’archives municipal. Je ne sais pas même apprendre sans écrire, retranscrire, synthétiser, analyser, compiler, remanier…

Mais l’écriture de romans, même si j’en avais commencé (puis abandonné) deux à l’adolescence… ÇA, c’est récent. 18 mois d’ancienneté seulement !

JM : – Avez-vous d’autres projets d’écriture et souhaitez-vous nous en parler ?

Oh, oui, j’en ai de très nombreux ! A vrai dire, j’ai au moins une vingtaine de scénarios qui me trottent dans la tête !

Car entre mes propres projets/idées et toutes les demandes récoltées depuis la sortie de Pour l’amour d’une Sasunnach à mon « Bureau des Réclamations », il y a de quoi faire !

Voici tout ce que je rêve (et projette !) aussi d’écrire dans les années à venir… pas forcément dans l’ordre !

Tout d’abord, ce qui m’est « réclamé » par mes lectrices depuis la parution de mes deux premiers romans, Pour l’amour d’une Sasunnach et de L’amour, la mer, le fer et le sang. Me sont instamment réclamés, depuis le 6 juin 2018 (date de sortie du 1er) :

  • La suite de l’histoire d’Ian & Alannah (ce qu’à l’origine, je n’avais pas dans l’idée d’écrire… réclamation de mes lecteurs ^^)
  • Les deux autres volets d’une trilogie (que je n’avais pas non plus en tête, à l’origine, d’écrire) narrant les histoires et projets de mariages arrangés des deux autres seigneurs écossais mentionnés au début de Pour l’amour d’une Sasunnach et de leurs promises anglaises.
  • L’histoire de Leif, le frère de Sven, (héros de L’amour, la mer, le fer et le sang)

Je l’avoue, on m’a également demandé un préquel sur Ian et son frère jumeau Finn, ainsi que l’histoire d’Askulf, le neveu de Sven, de Siggy, sa mère, et d’Eirik, grand ami de Sven… Mais ces projets m’inspirent (pour l’instant) moins et j’ai déjà tellement à faire !

Car outre ces requêtes, qui, je dois le dire, me tentent beaucoup et commencent déjà à faire émerger des idées d’intrigues, voici les envies que je cultive depuis déjà des mois : sans donner trop de détails, sachez que j’ai des idées de scénarios pour :

  • 2 autres romances vikings (outre les idées de lecteurs susmentionnées et gravitant autour de l’univers de L’amour, la mer, le fer et le sang) : l’une mettant en scène un Suédois en pays slave (je compte l’écrire en avril), et l’autre… des Vikings du Groenland… et leurs premiers contacts avec… devinez qui ? J Ouep ! ça sent le Pocahontas avant l’heure !^^
  • La suite de mon roman numéro 4 (celui dans les Orcades/Shetland/nord de l’Ecosse), car l’un  des personnages secondaires de ce fameux numéro 4 me plaît beaucoup… et que je compte bien lui consacrer un tome 2, pour lui tout seul !^^
  • Une autre romance française médiévale (qui se déroulerait en Aquitaine à la fin de la Guerre de Cent Ans)
  • 2 à 4 romances durant la 2e Guerre Mondiale (ah oui, on change d’air !) en France
  • 4 romances au moins qui se dérouleraient au XIXe (Angleterre, France & Australie)
  • 2 comédies romantiques (contemporaines) en France
  • 2 romances contemporaines (plutôt USA)
  • 1 autre projet (secret !) qui ne serait ni une romance, ni historique !^^

Ajoutons à cela le fait que l’écriture de chaque roman me donne l’idée et l’envie d’environ 2 ou 3 scénarios nouveaux… et vous comprendrez que, d’une part, je suis loin de m’ennuyer, et de 2, vous êtes loin d’être débarrassés de moi !

Je commence à avoir aussi des envies d’écrire des petits fascicules historiques sur certaines thématiques qui m’intéressent, par exemple l’esclavage & Bordeaux, l’Histoire du vin à Bordeaux… – vous l’aurez compris, j’habite Bordeaux !^^ Et des petits fascicules autres, sur l’éco-citoyenneté, un sujet qui me tient beaucoup à cœur…

Voilà, vous savez tout !

SEUL BÉMOL dans cette affaire : le TEMPS ! Qu’il me faut, non pas pour écrire, mais pour publier chaque roman ! (le travail éditorial et promotionnel me prenant bien plus de temps que le travail rédactionnel – à mon grand désespoir, croyez-moi !!!^^^)

JM : – Comment procédez-vous pour créer les protagonistes de vos ouvrages et connaissez-vous, lorsque vous commencez à écrire, la fin de l’histoire ou est-ce que vous improvisez au fil des mots ?

Un peu des deux ; je prépare un peu l’intrigue et les personnages, mais sans leur faire de fiche attitrée comme le font certains auteurs par exemple. Ce que je prépare énormément, en revanche, et pendant plusieurs semaines, c’est le contexte/cadre historique, géographique… Je me documente énormément sur les us & coutumes, l’économie, les vêtements, les aspects sociétaux, culturels etc. Beaucoup d’éléments de mes intrigues émergent d’ailleurs à l’occasion de ces recherches, je prends des notes, accumule les idées. Par contre, si je connais les grandes lignes de mes péripéties et la fin de mon roman, une grande part est laissée à l’improvisation et beaucoup d’idées, de dialogues, de rebondissements… peuvent émerger « au fil de la plume » ^^

JM : – Si ma mémoire est bonne, tous vos romans sont des « romances historiques ». Pourquoi ce choix ?

Parce que le déclic, je l’ai eu en lisant de la romance historique… et que c’est un genre qui me correspond à 100% : Histoire, cultures, civilisations, patrimoine, amour, romantisme, érotisme, aventure, Moyen-Age… tout ce que j’aime !

J’ai tant d’amour pour l’Histoire (depuis toujours) que j’ai encore une bonne vingtaine de scénarios de romances historiques sur le gril… Mais il se trouve que j’ai aussi en tête plusieurs autres envies, comme mentionné en partie ci-dessus :

  • Un roman de « littérature générale » sur une autre forme d’amour que la passion homme/femme (je n’en dis pas plus, petit projet secret à laisser mûrir !)
  • Une romance contemporaine au cœur de l’Amérique profonde d’aujourd’hui (voire 2)
  • Des comédies romantiques, de la chick lit
  • Et des fascicules plus pédagogiques sur des thématiques qui m’intéressent tout particulièrement (l’Histoire de la région, du vin, de l’esclavage, des ouvrages sur l’éco-citoyenneté, sur la consomm’action…)
  • Et d’ici la fin de la publication de ces quelque 25 volumes, je ne doute pas que de très nombreuses autres envies et idées auront émergé !

JM : – Quand écrivez-vous (la nuit, le jour)  pendant combien d’heures ? En combien de temps écrivez-vous un roman ?

Si l’on exclut les recherches (qui me prennent plusieurs semaines, de façon un peu étalée, en amont), pour l’instant, j’ai écrit chacun de mes premiers romans d’une traite, en 7 à 12 jours : quand je décide que c’est le moment, je me lance, tout le reste passe au second plan, et j’ai même envie de dire que, de la première majuscule au dernier point, plus rien d’autre n’existe ! J’écris non-stop (je dors un peu, je vous rassure !^^) pendant une grosse semaine ; une sorte de transe qui me porte, du réveil au coucher, pendant 12, 15h d’affilée, qui me réveille la nuit, qui me force à me lever et à reprendre frénétiquement la rédaction, des jours et des jours d’affilée… Et c’est un rythme qui me convient parfaitement ! Je laisse monter l’envie, le scénario, la pression, les idées pendant des semaines et, quand c’est vraiment un besoin impérieux, je m’y consacre à 100% et je délaisse tout le reste pour rester dans le « flow » le temps que l’histoire soit intégralement écrite. Je m’engouffre dans la brèche de l’inspiration et je fais tout pour ne pas avoir à en sortir avant le point final ! En fait, je fonctionne un peu comme une cocotte-minute !:)

JM : – A qui confiez-vous vos manuscrits (membre de votre famille, bêta-lecteur) ?

3 bêta-lecteurs et 4 relecteurs-correcteurs. J’ai la très grande chance d’avoir dans mon entourage (famille et proches) des gens lettrés, voire qualifiés pour la correction professionnelle !:)

JM : – Comment avez-vous procédé pour faire publier vos ouvrages ?

Auto-édition !^^ Beaucoup de boulot, mais quelle autonomie, quelle liberté, quel plaisir du point de vue créatif !

JM : – Que ressentez-vous lorsque vous écrivez le mot FIN ?

Immense soulagement. Immense satisfaction. Excitation. Bonheur absolu. Je suis comblée.

JM : – Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d’auteure ?

Je dirais, les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur autoédité. Car, en ce qui concerne le seul métier d’auteur… je dirais… rien ! (tant qu’on n’a pas affaire à un éditeur !) Mais du côté de l’auteur indépendant, eh bien, tout le boulot qu’il faut abattre à côté ! Le prix à payer pour sa liberté de création et pouvoir se passer d’un éditeur : tout l’aspect administratif, fiscal, technique (édition, maquettes, mise en page…) et une partie du travail WEB (j’ai horreur de tout ce qui est informatique, technologique… un sacré handicap !)…

JM : – En dehors de l’écriture quelles sont vos passions ?

La photographie, la psychologie, le développement personnel, le développement durable (l’écologie, l’éco-citoyenneté, la consomm’action, la tendance zéro déchet, la tendance minimaliste…), l’Histoire en général, l’anthropologie (peuples & civilisations…), la Préhistoire… Autrefois, aussi, les danses de couple, même si c’est une passion que j’ai mise de côté depuis quelques années. Ah, oui ! Et les langues. Ça ne prend plus autant de place dans ma vie aujourd’hui qu’autrefois, mais l’anglais, l’espagnol, l’italien, le russe… Ça m’a bien occupée, jadis ! J’adore m’exprimer (et communiquer) dans les langues étrangères. Bon, le russe, j’ai tout oublié, mais bon…

JM : – Quelle est votre musique préférée et écrivez-vous en musique ?

Je suis très infidèle en matière de musique, mes goûts changent tout le temps ! Et j’en écoute très souvent… mais jamais quand j’écris ou lis ! Silence absolu J

JM : – Quel film avez-vous vu plusieurs fois ?

Il y en a énormément ! A l’adolescence, quand j’avais un coup de cœur, je regardais ledit film en boucle ! Parmi les titres en question, beaucoup de films historiques (guerre, amour…) : Stalingrad, Le Patriote, Pearl Harbour… On était aussi très « comédies », dans ma famille. Aujourd’hui, j’ai plus de mal à regarder plusieurs fois un film (ou alors, il faut vraiment espacer les visionnages de plusieurs années), mais éventuellement, une série que j’ai adorée comme Prison Break, ou une excellente comédie française (ou autre), c’est toujours avec plaisir !

JM : – Quel livre auriez-vous aimé écrire ?

Les livres pour lesquels, depuis un an, j’ai vraiment eu un coup de cœur, et pour lesquels j’ai dit à mon conjoint, presque dépitée « Ah, purée, il me plaît et me correspond tellement, celui-là, j’aurais pu l’écrire » ! Des romances historiques, dans chaque cas (mais c’est aussi ce que je lis le plus, en ce moment !)

JM : – Si vous deviez partir sur une île déserte quel objet, indispensable à vos yeux, emporteriez-vous ?

Pas un objet, mais un homme ! Genre Robinson Crusoé ! ^^

JM : – Pouvez-vous nous donner une citation qui vous inspire ?

« Montez la première marche avec foi. Nul besoin de voir tout l’escalier, montez simplement la première marche. » Martin Luther King

JM : – Lisez-vous ? Quel genre ?

Beaucoup de romances historiques depuis bientôt deux ans, bien sûr, mais aussi des romances-polars, des romans policiers… Et je vais avoir besoin de me remettre aux grands classiques du XIXe bientôt… J Sinon, je lis énormément de livres de développement personnel, de psycho, sur l’éco-citoyenneté et le Moyen-Age.

JM : – Si vous étiez : une fleur,  une couleur, un animal : vous seriez ?

* une couleur : J’aime beaucoup de couleurs… Surtout les couleurs vives et les tons pastel.

* une fleur : j’aime l’odeur de la rose, mais j’adore l’aspect des lys et des fleurs de palétuvier.

* un animal : une louve, probablement, à la fois sociable et solitaire, fidèle, farouche et protectrice ! J

JM : – Merci Aurélie pour cet agréable moment passé en votre compagnie.

Aurélie : Merci à vous 🙂

Image : Pixabay

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