L'écriture, l'édition & moi

L’auteur indépendant… un être tentaculaire !

Etre auto-édité, ça implique quoi ?

La liberté a un prix.

Car être auteur indépendant, c’est un sacré boulot. Un choix merveilleux, un défi personnel de taille, une aventure formidablement édifiante et un parcours de vie épique pour une liberté sans nom… mais tout de même, quel boulot !

Petit aperçu de ma réalité quotidienne depuis 6 mois… et, je l’espère (moi, masochiste ?), pour de nombreuses années à venir !

Etre auto-édité, ça veut dire être…

1 – Écrivain & chercheur (heureusement !)

Avant tout, bien sûr, et c’est bien l’une des seules casquettes sympathiques et enthousiasmantes du lot !

Mais attention, être écrivain, cela veut dire (selon le style de chacun bien sûr, mais je parle dans mon cas) :

  • choisir si l’on veut utiliser un pseudo ou non (ça n’a l’air de rien, mais ça m’a valu des semaines de prise de tête !)
  • lire d’autres romans, d’autres genres, d’autres auteurs
  • se faire des fiches de vocabulaire
  • préparer des scénarios
  • glaner des idées, butiner
  • tout noter avant que les idées lumineuses et autres inspirations soudaines ne s’échappent… y compris à 3h du matin…
  • laisser les scénarios, trames et intrigues mûrir pendant quelques semaines ou mois avant de commencer à écrire
  • faire d’abondantes recherches (a fortiori quand on est romancier historique) pour préparer son ouvrage : en ce qui me concerne, chaque roman rime avec recherches historiques, géographiques, ethnologiques, chronologiques, événementielles, vestimentaires, alimentaires, sociales, économiques, agronomiques, pastorales, morales, religio-mythologiques, spirituelles, géologiques, météorologiques, zoologiques, botaniques, minéralogiques, lexicales, dynastiques, héraldiques, paysagères, techniques & spécifiques (vocabulaire maritime, par exemple, équestre etc.) ; des recherches sur les objets de l’époque, les matériaux employés, les armes, les textiles, les saisons, les us & coutumes, les légendes, anecdotes, hauts faits… Une ÉNORME dose de bonheur, déjà ! (de documentaliste & chercheur !)
  • enfin, écrire, le bonheur suprême !

2 – Correcteur-Relecteur

… et travailler avec des relecteurs-correcteurs ;

  • peaufiner son texte
  • le relire, le corriger soi-même, plusieurs fois
  • juger de son équilibre, de son dynamisme, de son ratio description/dialogue/narration-action, décider si l’on veut le retravailler ou pas
  • chasser les coquilles
  • puis le faire relire à plusieurs personnes et corriger toutes les coquilles relevées par ces différents lecteurs : car, quand on finit par connaître son texte par cœur, ou qu’on se laisse embarquer dans sa propre histoire à chaque relecture, des yeux extérieurs s’avèrent vite indispensables !
  • échanger et faire des recherches fastidieuses (grammaticales, lexicales, idiomatiques…) en cas de désaccord avec l’un des relecteurs
  • mener de longs moments de vérification des sources…
  • juger, dans certains cas, de la validité de certaines corrections recommandées, et choisir entre telle ou telle version, tel ou tel mot (désuet, trop technique, anachronique, dissonant…)
  • repérer les barbarismes, éventuels néologismes…
  • etc

3 – Maquettiste

  • Découvrir ce qu’est un ebook (quand on n’en a jamais lu et qu’on n’a pas de liseuse, pas évident de visualiser la chose !)
  • Organiser la mise en page de son format ebook (avec toutes les contraintes techniques liées à celui-ci)
  • Donc, auparavant, s’enquérir des exigences, notamment d’Amazon, et des obligations techniques concernant le fichier à fournir pour la publication en ligne…
  • Ajouter la page de titre, la page des mentions légales et copyrights (aspect éditorial à avoir débroussaillé en amont ! cf. la partie « être éditeur »), la table des matières, les remerciements, l’avis aux lecteurs, la dédicace…
  • Se former aux subtilités de Word et autres logiciels concernant les procédés techniques non maîtrisés jusqu’alors
  • Vérifier que les liens hypertexte, les notes de bas de page, la table des matières, fonctionnent, et renvoient aux bonnes sections dans le livre au moment de la prévisualisation du produit avant publication officielle
  • Vérifier qu’aucun paragraphe, aucune ligne, aucun mot, aucune section n’a « sauté » au cours d’une manœuvre malheureuse
  • Ne pas choisir de polices non prises en charge et mal importées par Amazon
  • convertir son ebook Amazon en d’autres formats (donc maîtriser un nouveau logiciel)
  • Réaliser la mise en page du format broché (une autre paire de manches !)
  • Donc choisir le format le plus approprié (en fonction de ce qui est disponible sur Amazon, par exemple, mais aussi de la longueur de son texte, du nombre prévu de pages…)
  • Donc trouver les modèles sur Amazon ou savoir redimensionner ses pages Word selon les bonnes dimensions (par exemple, des pages blanches de 12.7 ˣ 20.32 dans le cadre de mes romans)
  • Choisir les marges en fonction du nombre de pages et des recommandations d’usage (donc s’informer sur les usages, contraintes techniques etc. en amont – sinon, refus du produit par Amazon)
  • Feuilleter un certain nombre de livres pour découvrir l’agencement des premières pages, les us & coutumes, les pages laissées blanches, les pages de titres et chapitres en pages impaires, la page des copyrights et mentions légales, les pages sans numéro de page etc.
  • Gérer toutes les pages introductives, laisser vierges les pages qui le sont traditionnellement, bien mentionner la date de dépôt légal, les copyrights texte et couverture, le numéro ISBN, les coordonnées de l’éditeur (soi-même !), le site web, les mentions traditionnelles, le numéro d’édition, la date de première publication… Puis ajouter la dédicace, les chapitres, les remerciements, l’avis aux lecteurs, laisser une ou deux pages vierges pour Amazon à la fin du roman…
  • Gérer les lignes orphelines, paragraphes solidaires etc
  • Vérifier que les notes de bas de page s’affichent correctement et uniformément
  • Evidemment, vérifier l’unité de police de caractère, taille, formatage, espacements, sauts de lignes etc
  • Gérer les sauts de pages et sauts de section à chaque nouveau chapitre, de telle sorte qu’il n’y ait pas (c’est la tradition, même si beaucoup d’éditeurs font autrement !) de numéro de bas de page sur les pages vierges et la dernière page de chaque chapitre
  • Traquer les lignes « gruyères » : ces fameuses lignes où, malgré la coupure automatique des mots, il reste de gros trous entre les mots (espacement mal géré par Word) : couper manuellement les mots en fin de ligne, réduire l’espacement des caractères en le mettant en condensé (manuellement bien sûr)
  • Traquer les coupures de mot maladroites (comme dans mon premier roman : Word ne voyait aucun mal à me couper « MacAlistair » en « Ma-cAlistair ! »)
  • Ne pas choisir de polices non prises en charge et mal importées par Amazon
  • Vérifier la typographie, les espaces insécables…
  • Et j’en passe ! Vous vous en doutez : une vraie partie de plaisir… qui dure des heures, des heures, et des heures ! Et quand y en a plus (des coquilles techniques, des phrases gruyères, de mauvaises coupures…), y en a encore !

Et si je me mettais à la réalisation de livres audio ? Eh bien, il faudrait trouver la « voix » de narrateur, le payer, faire convertir la bande son dans le bon format etc.

4 – Éditeur

Cela veut dire :

  • Se créer un compte sur Amazon (pour ne parler que d’Amazon, hein ! Mais toutes les étapes suivantes sont à reproduire sur toute plateforme de diffusion en ligne – Kobo, Immatériel, Apple etc. – sur laquelle on souhaite voir son roman distribué en numérique ou papier-impression à la demande)
  • Remplir tous les champs (identité, RIB, adresse, statut…)
  • Gérer toute la partie fiscale : déclarer son numéro fiscal de référence français pour ne pas avoir de taxes et impôts à payer aux Etats-Unis, cocher les bonnes cases, certifier n’avoir aucun rapport avec les Etats-Unis, choisir le mode d’envoi de ses récapitulatifs annuels de redevances etc.
  • Se renseigner sur les obligations légales d’un éditeur, et donc :
  • Se renseigner sur les histoires d’ISBN (savoir ce que c’est, comment s’en procurer, si c’est obligatoire pour l’ebook ET le broché…)
  • Contacter l’AFNIL, remplir un formulaire de demande d’ISBN, se déclarer comme éditeur
  • Recevoir sa liste d’ISBN
  • Procéder au dépôt légal du livre (papier) avant sa parution officielle
    • Lire des articles, voir des vidéos etc pour découvrir en quoi ça consiste et comment ça marche
    • Consulter le site de la bibliothèque nationale de France
    • Se créer un compte sur leur extranet
    • Renseigner toutes les données requises…
    • Attendre d’avoir son compte validé
    • Faire la déclaration (=dépôt légal) en ligne sur leur extranet (renseigner le résumé, le titre, le genre, l’éditeur – soi-même – , les contributeurs, l’ISBN, la date officielle de parution, la date de dépôt légal, l’imprimeur charger la couverture etc.)
  • Mettre en ligne les produits : créer un produit, indiquer le titre, les mots-clés pour le trouver, la description-résumé, l’auteur, la marque éditoriale, l’ISBN, si on a bien les droits internationaux, le prix HT et TTC, le pourcentage souhaité, les catégories dans lesquelles le produit sera visible (tout ça, il faut l’avoir décortiqué et préparé avant, même les mots-clés et catégories, si l’on veut être bien visible, référencé etc !), charger la couverture et le texte, faire vérifier par Amazon (problèmes techniques…), prévisualiser soi-même avec les outils de prévisualisation disponibles…
  • Commander une épreuve papier pour vérifier le rendu
  • Si besoin est (lignes à trous, défauts qui sautent aux yeux sur papier et non à l’écran, ultimes coquilles…), apporter les modifs, refaire toutes les vérifications, et réimprimer une épreuve !
  • Connaître la loi du prix unique du livre en France et ce qu’elle implique
  • Avoir lu toutes les conditions d’utilisation d’Amazon et de son programme KPD (d’auto-édition), plusieurs fois, idéalement, pour bien comprendre
  • Avoir lu toutes les exigences Amazon pour la création de livres brochés
  • Avoir lu toutes les exigences Amazon pour la création de livres numériques
  • Et toutes les sections/contrats/conditions générales de vente d’Amazon pour savoir un peu dans quoi on met les pieds… Des heures et des heures (pour ne pas dire plus) de lecture, de prise de tête, de questions juridiques à fouiller et élucider etc.
  • Si publication sur d’autres sites, prendre connaissance de leurs exigences et s’y conformer (et développer les compétences correspondantes le cas échéant, trouver les solutions adéquates…)
  • En cas de diffusion papier autre :
    • Trouver un imprimeur compétent (ce qui peut déjà prendre de nombreuses heures de prospection !)
    • Dimensionner l’ouvrage
    • Déclarer une nouvelle édition à la BNF, avec nouvel ISBN
    • Faire dimensionner couverture sur mesure
    • Faire un BAT
    • Acheter un stock
  • Passer des dizaines d’heures à regarder des tutoriels, vidéos, ou lire des articles sur l’algorithme et le référencement Amazon, les écueils à éviter, les processus à suivre, les mots-clés à choisir, le référencement naturel…
  • Avant cela, avoir passé des dizaines d’heures à lire sur le monde de l’édition, les grands éditeurs, le dessous des cartes, l’auto-édition, des témoignages d’auteurs, la réalité monétaire du milieu, les histoires de droits d’auteur, statut d’artiste-auteur, redevances, cotisation à l’AGESSA, les pour et les contre tel et tel système éditorial, hésiter, douter, consulter, compulser… pour en arriver à ce choix de l’édition indépendante.

5 – Graphiste… ou assistant-graphiste, ou commanditaire d’œuvre graphique !

Eh oui, parce que la couverture, cela va sans dire : ce n’est pas une mince affaire !

Si je me débrouille sur le logiciel Photofiltre et peux créer des tas de visuels sympas pour Instagram, ou encore utiliser une appli comme Pixiz (merci à blogueuse « Delphine Lecture » pour cette belle découverte !), je suis bien incapable de réaliser une couverture de la qualité nécessaire pour publier un livre (histories de couleur CMJ blablabla, de dimensions, fonds perdus, marges, épaisseur de la tranche à déterminer selon le nombre de pages du livre pour le broché…)

Alors il me faut le talent d’un graphiste ; je lui communique mes souhaits, idées de composition (car j’ai les idées, je suis juste incapable de produire !), le/la graphiste ajoute sa patte, son talent, et surtout sa maîtrise technique, et OUF ! Voilà qui est fait ! Parfois après plusieurs semaines, parfois (Dieu soit loué !!) seulement après plusieurs jours d’effort…

Mais certains sont assez doués pour réaliser leurs propres couvertures, ou bien optent pour des couvertures simples, via le créateur de couvertures intégré à la plateforme KDP… mais, là, encore, des heures de tâtonnements, tests, découvertes d’options… pour arriver à un résultat convenable !

Et il y a toute la dimension marketing ! Faire des recherches sur l’impact d’une couverture, prendre en compte le genre, être identifiable par les lecteurs du genre, mais chercher le bon goût, ne pas se fondre dans la masse sans passer à côté de son lectorat, choisir les bonnes teintes… etc. C’est un métier ! Les spécialistes de la pub vous diront que telle couleur retient plus l’œil, que telle autre connote cela dans l’inconscient collectif… il faut le savoir ! bref… tout un tas de recherches aussi sur ce sujet en amont…

6 – Directeur (et esclave !!!) marketing & Commercial

Bon, là, les possibilités et exigences sont infinies. Dans l’idéal, il faut…

  • Créer une page Facebook
  • Gérer un compte Twitter
  • Gérer un compte Instagram
  • Avec un profil-CV LinkedIn
  • (on peut même viser d’autres réseaux comme Google +, Pinterest etc)
  • Savoir gérer chacun de ces réseaux
  • Produire du contenu d’intérêt pour ses followers (dans mon cas : sur l’édition, l’auto-édition, la littérature amoureuse, l’Histoire, les univers de chacun de mes romans, l’Ecosse, la Scandinavie, le Moyen-Age, des anecdotes rigolotes, des visuels, des images, des GIFS, des vidéos, des reportages, des liens, des articles, etc)
  • Gérer intelligemment les #
  • Apprendre à se servir de chaque réseau comme un vrai webmarketeur pour que chaque publication ait un impact, pour gagner en efficacité, en visibilité
  • Automatiser certains processus quand c’est possible, programmer des publications à l’avance…
  • Apprendre BEAUCOUP de choses sur le référencement, l’algorithme Facebook, Twitter etc
  • Apprendre BEAUCOUP de choses sur les clés du webmarketing, ses tendances
  • Compenser ses (monstrueuses) lacunes en matière de technologie
  • Créer des visuels, images promotionnelles… au format horizontal, carré pour Instagram etc.
  • Sélectionner quel contenu va pour Facebook, Twitter, Instagram…
  • Partager manuellement car cela plaît plus aux algorithmes Facebook et autres que les automatisations comme Buffer
  • Gérer des groupes Facebook (des dizaines de dizaines de groupes dans mon cas !) relatifs aux thématiques qui vous passionnent et que touchent vos livres de près ou de loin (l’Ecosse, les Vikings, la Scandinavie, l’Auto-édition, être auteur indépendant, le livre, la littérature française, le Moyen-Age, Outlander…) : partager du contenu intéressant, ne pas parler que de son livre, transférer les articles, vidéos, musiques passionnants dénichés ici et là
  • Etre community manager : créer une communauté, l’animer, lui fournir un contenu de qualité
  • Répondre à tous les messages, commentaires, notifications, tags, en essayant de n’en omettre aucun/e
  • Créer des visuels avec anecdotes
  • Faire des screenshots utiles en tant que visuels (commentaires clients etc)
  • Choisir son ton, sa charte graphique, photo de profil, couverture, code couleur, identité, personnalité…
  • Lire des centaines de pages et d’articles et consulter des dizaines de vidéos sur le marketing Facebook
  • Apprendre à booster une publication sur Facebook (encore à faire dans mon cas, je procrastine)
  • Apprendre à lancer une pub Facebook (idem)
  • Apprendre à lancer une pub sur Amazon (lien sponsorisé)
  • Faire un énorme travail de veille
  • Etc, j’en oublie, impossible de tout survoler sur cette section
  • Contacter des blogueurs, chroniqueurs, booktubeurs…
  • Se créer un blog (voir section suivante)
  • Sans oublier tout le marketing autre dans lequel on peut choisir de se lancer (pas encore fait dans mon cas) :
    • contacter les médias, presse, journalistes, TV, radio…
    • Démarcher des libraires pour y placer son produit
    • faire du porte-à-porte
    • contacter les collectivités locales, territoriales, les CE, les bibliothèques
    • animer des séances de dédicace
    • créer des événements
    • chercher à participer à des concours
    • chercher à participer à des salons du livre
    • etc

Heureusement que la plupart des aspects de cette section « Marketing » fort chronophage sont plaisants (voire un vrai bonheur), comme le fait d’échanger avec ses lecteurs/trices, de lire leurs retours, d’être en contact avec eux, de partager à la vie de groupes Facebook sur des thématiques qui me passionnent, de voir ce qui s’y partage, de participer à la vie de ces groupes, de créer de beaux visuels, de voir des reportages avant de les partager, de créer des anecdotes, de choisir de belles couleurs… sinon, ce serait aliénant !

7 – Webmaster, Blogueur & rédacteur de contenu éditorial

Heureusement que j’ai des amis compétents en informatique pour m’aider à gérer la partie technique (développement, construction du site, site map et tout le tralala) de mon blog, car j’en aurais été incapable (et, sincèrement, à un moment donné, l’énergie finit par manquer !)

Par contre, pour tout ce qui est rédaction de contenu éditorial, c’est pour ma pomme (et j’adore ça !)

  • écrire des articles
  • faire les recherches nécessaires (sur la préciosité, l’Histoire des Vikings, l’Histoire de l’Ecosse, Mme de La Fayette, ses romans et nouvelles, leur analyse, le libertinage, le romantisme, la romance, les sous-genres, codes et évolutions de ce genre etc) : tout ce que je propose sur mon blog en somme… Selon la ligne éditoriale choisie.
  • être pédagogue, cohérent, structuré, clair
  • choisir des visuels gratuits et libres de droit
  • donc auparavant trouver les sites d’images gratuites et libres de droit
  • travailler au référencement de chaque image d’illustration d’article (ou de promotion sur Instagram, Twitter, Facebook etc) en remplissant les propriétés, renommant l’image, choisissant des mots-clés… Pour que l’image se retrouve aussi sur Google image et contribue au référencement naturel sur blog.
  • Choisir les catégories, mots-clés, étiquettes, titres etc
  • Citer les sources des illustrations, les copyrights le cas échéant
  • Mettre des liens actifs vers les sources, liens à consulter, la bibliographie
  • Partager tous ces articles sur les réseaux sociaux de façon logique, hiérarchisée et cohérente

Il me reste à gérer la délicieuse partie concernant la RGPD (gestion des données personnelles), la politique de confidentialité du blog, ses conditions d’utilisation, ses mentions légales, une déclaration à la CNIL… Une autre partie sacrément galère (et sacrément pénible !!) Car toutes ces obligations légales incombent à un gestionnaire de blog !!! Vive la facilité.

8 – Chef d’entreprise, juriste et secrétaire

Car oui, être indépendant, ça veut dire :

  • Avoir la structure juridique correspondante (quand on veut faire les choses bien et en toute légalité, cela va de soi…) : et rien que ça, c’est galère à identifier, car on lit tout et son contraire sur le net !
  • Donc créer une entreprise (et avoir fait toutes les recherches qui s’imposent avant pour ne pas faire de boulette et choisir le statut adéquat)
  • En gérer la paperasse administrative correspondante (obligations du chef d’entreprise, déclarations mensuelles ou trimestrielles, paiements de taxes et cotisations en tout genre, inscription à un répertoire des métiers le cas échéant, lien avec l’URSSAF, le RSI, la CIPAV, bref les caisses maladie et de retraite correspondantes, gérer des courriers périodiques de la part de ces différents organismes…)
  • Se doter d’une responsabilité civile professionnelle
  • Ouvrir un compte bancaire professionnel consacré à son activité
  • Découvrir comment les fameux organismes de sécurité sociale des indépendants fonctionnent
  • Avoir un numéro SIRET, un code NAF…
  • Savoir gérer sa déclaration d’impôts avec les sections et cases correspondantes, donc gérer toute la partie fiscale…

9 – (Expert-)comptable

Car si l’on est auto-entrepreneur, ce qui est le statut choisi par beaucoup d’indépendants, aucun comptable à l’horizon ! L’auteur auto-édité auto-entrepeneur (il ne reste plus qu’à se lancer dans l’auto-mobile !!!) doit tout faire soi-même : déclarations de revenus, versement des impôts et cotisations, choix du versement libératoire de l’impôt sur le revenu ou pas, gestion de l’ACCRE le cas échéant, de la taxe pro (CFE), communiquer les RIB correspondants… Si l’on n’est pas auto-entrepreneur, mais entreprise individuelle, on a en plus les histoires de TVA à gérer…

10 – Directeur des Ressources Humaines

Parce que quand on a besoin d’un graphiste, de conseils techniques, fiscaux, administratifs, de l’aide d’une développeur ou d’un webmaster (pour créer son blog, se lancer sur certains réseaux sociaux, débloquer certains bugs techniques du site web… ou même à recruter, quand on en a les moyens)… c’est une sacrée responsabilité, avec de sacrés impacts ! Un rôle qui devient prépondérant le jour on a les moyens de se créer une véritable société… et de payer des employés… et de ne quasiment plus se soucier… que d’écrire ! (enfin, avec tout le lot de charges et contraintes juridiques autres qui vont avec !). L’autre option : passer par un éditeur (qui se chargera au moins d’une partie – mais d’une partie seulement – des corvées énumérées au cours de cet article. Mais ne nous leurrons pas : même avec un éditeur (un parcours semé d’embûches, d’obstacles et loin d’être le Saint Graal, comme je le montre dans cet autre article : « La Jungle du Livre »), l’essentiel du travail marketing, commercial (du moins, s’il veut arriver à vendre son livre…), fiscal et juridique reste à la charge de l’auteur !

 

Bon, et puis, à côté, euh, comment dire… Ben, y a le reste de votre vie ! Votre (autre) boulot le cas échéant, la famille, le conjoint, les enfants, le sport, les courses, la vie quotidienne, le ménage, les amis (selon votre vie perso, bien sûr !^^)… Ah bon ? Parce qu’il reste du temps, après tout ça, pour s’occuper du « reste » ?^^

Alors, pour faire court : je suis ravie de mon choix de l’auto-édition, mais c’est un sacré taf ! Ceci dit, s’il me reste encore beaucoup à apprendre (y compris 2-3 bricoles techniques publicitaires plutôt pénibles et que j’ai tendance à reporter…), je me suis déjà débarrassée de 90% des corvées les plus dures lors du lancement de cette activité… et après 8 mois de rude labeur pour lancer mes deux premiers romans et créer toute la structure nécessaire (développée tout au long de cet article), je vais pouvoir remettre… ma casquette n° 1 et… écrire ! Que de bonheur en perspective !!

Texte : © Aurélie Depraz
Illustration article : montage Aurélie Depraz – images de base Pixabay

 

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