La romance est LE genre littéraire constituant de nos jours l’essentiel de la littérature sentimentale.
Si le thème de l’amour (tout comme l’érotisme d’ailleurs) a de tout temps occupé une place de choix dans la littérature, en particulier à partir du Moyen-âge (j’y reviendrai dans un prochain article), la romance est la forme sous laquelle il apparaît le plus depuis le milieu du XXe s. Un genre plutôt récent (deux siècles à peine – cf. cet article), au public très majoritairement féminin.
Le terme de romance est un anglicisme, désormais tout à fait passé dans la langue française et employé par les éditeurs eux-mêmes. Les anglo-saxon(ne)s sont en effet très friand(e)s de ce genre qui, loin d’être snobé comme il peut l’être en France (encore un prochain article…), a la cote outre-mer (aux USA, au Canada, au Royaume-Uni, en Australie…) et y jouit d’un statut bien plus valorisé qu’au sein de l’hexagone.
Il existe deux principaux formats de romances : le format « court » (« category romance », moins de 55 000 mots, soit moins de 200 pages), qui correspond au roman dit « sériel », et le format « standard », dit « de littérature générale » (« single-title-romance »), plus long, avec une durée de vie plus longue, éventuellement des tirages en grand format etc.
Pour ma part, j’ai dans un premier temps opté pour la rédaction de romans sériels, qui correspond davantage pour le moment à mes aspirations, à mon rythme naturel et à ma personnalité. Si j’ai pu, en tant que lectrice, avaler de véritables pavés dans ma jeunesse, je suis aujourd’hui plus attirée par les romans courts et ai souvent plus de mal avec les péripéties à rallonge, les rebondissements intempestifs, les intrigues à n’en plus finir ou la surabondance de personnages, ou encore une histoire qui s’étale sur toute une vie, voire même plusieurs générations au sein d’un même tome.
Il existe de très nombreux sous-genres de romance (tant que ce sujet fera l’objet d’un autre article également) : la romance historique (ma favorite, bien sûr…), la romance contemporaine, la romance paranormale, la romantic fantasy, la romance spirituelle (si, si ! je vous expliquerai), la romance érotique, la dark romance, la romance futuriste, la romance gothique… En fait, vous l’aurez compris, il existe autant de sous-genres de la romance que de croisements possibles avec d’autres genres et registres (le roman policier, la science-fiction, le fantastique…), et les éditeurs estiment qu’il se créerait un nouveau sous-genre par an depuis les années 2000.
Dans de prochains articles, je vous présenterai ces différents sous-genres et leurs principales caractéristiques, les codes et l’histoire de la romance, mais aussi les critiques qui lui sont fréquemment adressées et l’étiquette quelque peu dévalorisante qu’on aime à lui coller en France, et qu’il me paraît très intéressant d’analyser, quand on sait par ailleurs qu’il s’agit du genre le plus commercialisé, le plus lu et le plus acheté aujourd’hui en Occident…
Texte : © Aurélie Depraz
Source illustration : Anne Edgar / Unsplash