L'écriture, l'édition & moi

Petite interview du jour…

Aujourd’hui, je réponds aux questions de Sabine, du blog https://enrichirsonesprit.com !

Une petite présentation en quelques mots, Aurélie ?

Bonjour Sabine et merci pour vos questions ! Bordelaise d’adoption depuis maintenant 12 ans, je me suis lancée dans la publication de romances historiques voilà 1 an ½. J’ai publié 4 romans et m’apprête à publier mon 5e titre, Comme une aurore dans la brume. En parallèle, je travaille toujours (un peu) en freelance dans l’oenotourisme (forcément, à Bordeaux…^^) mais j’ai (pour l’instant peut-être) cessé mon autre activité, celle de tutorat, qui consistait à préparer des élèves au bac (langues et matières littéraires), afin de pouvoir me consacrer quasiment exclusivement à l’écriture.

J’ai une trentaine d’autres scénarios et projets d’écriture en tête, romances historiques, fascicules historiques et de développement durable (une autre de mes passions !), romans de littérature générale, chick-lit, comédies romantiques…

Mes passions ? L’Histoire et la géographie, bien sûr, l’ethnologie, la philosophie, le développement personnel, la psychologie, la photographie, les voyages, les civilisations du monde, l’écologie… Bref, beaucoup de sujets à creuser et de livres à écrire !

Vos débuts dans l’écriture ? Quel a été le déclic pour passer à des récits publiés ?

Comme bien des auteurs, j’écris, pour ainsi dire, depuis toujours : petite, j’ai écrit quelques contes, de nombreux poèmes, deux débuts de romans… J’ai tenu d’innombrables journaux intimes, plusieurs correspondances soutenues… Puis, après ma prépa littéraire et un épisode dépressif plutôt malheureux, j’ai rejeté en bloc, pendant presque 10 ans, toute lecture « loisir » (après le bagne de mon hypokhâgne, la lecture ne pouvait tout simplement plus rimer avec « plaisir »… triste, non ?), pour me consacrer à d’autres domaines et activités. Je n’ai cependant jamais cessé de m’intéresser à l’Histoire, aux langues et à la philosophie, j’ai gardé un goût certain pour les livres et les librairies (j’achetais, plus par compulsion, des ouvrages sans trop les lire), j’ai préparé des élèves au bac de français lors de stages… Mais pendant une décennie, à part des synthèses, des cours, des notes, et pas mal d’introspection, peu d’écrits. Et puis, un beau jour, ma route a croisé celle (si je puis dire) d’une boîte à livres. Curiosité. Je découvre les 4e de couverture de plusieurs romances historiques (écossaises, vikings, anglaises…) et je suis attirée. Je les emporte. Je les lis. J’adore. Et là, le déclic : tel roman, j’aurais pu l’écrire. Tel autre, c’est mon style, ma sensibilité, ma conception, mes rêves à 100%. Bref, ce genre me correspond tout à fait. Coup de foudre. Je suis alors en vacances et je me dis : c’est décidé, à la rentrée, j’écris mes propres romances historiques ! Après des années de recherches, de stages de développement personnel, de coaching, j’ai l’impression d’avoir trouvé ma vocation. Ces livres résonnent en moi comme un appel. J’ai peur, je ne sais pas comment je vais faire, combien de temps ça va me prendre, si je vais y arriver, si je vais me décourager en cours de route, mais je n’ai qu’une envie : écrire ma première romance écossaise.

Deux ans plus tard, nous y voilà : j’ai écrit 8 romans, j’ai publié les 4 premiers en autoédition (il y a un léger décalage entre ma production et mes publications !), j’ai lancé mon activité et mes plateformes d’auteure, et je réponds à vos questions ! 😊

Et, surtout, j’ai l’impression de m’être enfin trouvée.

Combien de temps en moyenne pour écrire un livre ?

Si l’on exclut la partie « recherches & documentation », qui me prend chaque fois plusieurs semaines (mais de façon étalée, intermittente, et non « concentrée » : j’effectue mes recherches tout en m’adonnant à mes autres activités, communication, publication, correction etc. et un peu d’œnotourisme…), la rédaction en soi me prend 7 à 12 jours. Enfin, c’est ce que ça m’a pris pour mes 8 premiers romans : j’espère que ça continuera ainsi ! C’est un rythme qui me plaît bien. En tant que freelance et auteur indépendant, j’ai en effet la chance de pouvoir écrire d’une traite, presque en continu (je dors un peu quand même !^^), sans devoir m’interrompre pour une vie de famille ou gérer une carrière salariée parallèle.

Qu’est-ce que l’écriture représente pour vous ?

Un pur bonheur. Un soulagement. Comme un accouchement. J’ai tendance à fonctionner en mode cocotte-minute : j’accumule les idées, les envies, les bouts de dialogues, les infos et les données historiques pendant de si longues périodes qu’à un moment, il faut absolument que « ça sorte ». Alors je m’y mets, et j’écris en non-stop. Pour moi, écrire, c’est une façon d’évacuer, de rêver, de fantasmer, de vivre, de réfléchir, d’avancer, de synthétiser, d’assimiler, de retransmettre, tout.

Quel est le titre qui vous rend la plus fière et pourquoi celui-ci ?

Sans vouloir verser dans la langue de bois, je crois que j’aime tous mes romans avec autant de ferveur, quoique chacun pour des raisons différentes. Si l’on doit vraiment parler de fierté… Difficile. Pour l’amour d’une Sasunnach est celui qui s’est le mieux vendu (en même temps, en tant que premier roman, c’est celui qui a le plus d’ancienneté…), il continue d’ailleurs bien sûr (et heureusement pour moi !^^) de se vendre, mais L’amour, la mer, le fer et le sang et Shaena sont peut-être les deux plus « équilibrés » entre amour, passion, aventures, action et background historique. Comme une aurore dans la brume entrera dans cette veine aussi, mais comme il n’est pas encore sorti… 😉

Lisez-vous beaucoup et quel genre préférez-vous ?

Disons que je me suis remise à lire beaucoup depuis deux ans, après la longue traversée du désert susmentionnée… J’aime particulièrement les romances historiques (évidemment) et, dans un tout autre genre, les polars (j’en lisais déjà beaucoup adolescente). J’aime donc aussi, en toute logique, le romantic suspense, mais aussi les comédies romantiques, la chick-lit… J’ai aussi beaucoup de plaisir à découvrir et redécouvrir certains grands classiques, selon les périodes et thématiques que je décide d’aborder dans mes propres romans et articles de blog (Laclos, Zola, Flaubert, Molière etc).

Les auteurs qui vous inspirent ?

Ouh là, il y en a beaucoup ! En fait, se mêlent dans mon imagination des auteurs de tous genres, des films, des séries… Selon les périodes et contextes que je projette d’aborder dans mes recherches en vue de futurs romans, je favorise tel ou tel auteur spécialiste de la question. Par exemple, quand je me mettrai (enfin !) à la Russie du début du XXe s., je ne manquerai pas de me plonger dans l’œuvre (abondante et sublime) d’Henri Troyat (né à Moscou), dont je n’ai lu que Les Semailles et les Moissons !

Est-ce que votre famille lit vos livres ?

Hum, les femmes, oui ! Les hommes… moins ! Mais il faut dire qu’il y a plus d’hommes que de femmes dans mon entourage… 😉 En fait, ma mère et ma grand-mère sont des lectrices très assidues et très enthousiastes (ça, c’est top !). Elles figurent toutes deux parmi mes bêta-lectrices et lisent tous mes manuscrits. Mon père lit mes romans après publication (Monsieur préfère le confort du livre papier ^^). Mes frères sont moins investis en tant que lecteurs (je ne peux pas leur en vouloir ! Je serais la première à leur être reconnaissante de ne pas s’attendre à ce que je lise tous leurs livres de fantasy, d’horreur ou de super-héros – genres qui n’ont pas ma préférence ! – s’ils se mettaient à en pondre et à en publier chacun 3 par an !) mais ils relaient volontiers l’information et sont assez gentils et aimants pour se dire « fiers de moi ». J’ai plaisir à parler de mes romans avec eux et ils s’y intéressent 😊 Enfin, mon conjoint lit tous mes manuscrits (il met même un point d’honneur à les lire le premier !) et il adore, dit-il (alors qu’il ne lit jamais – du moins, jamais rien d’autre) : parfait favoritisme, dites-vous ?

Je dois le dire : le fait que mes proches me lisent et apprécient mes écrits, c’est bien sûr un soutien et un bonheur qui ont leur importance !

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent se lancer dans le métier d’auteur ?

Ouh là ! Question piège ! Pour commencer, je dirais que je n’ai absolument pas assez de recul ni la moindre légitimité pour donner des conseils en matière d’écriture ; d’ailleurs je trouve la plupart des conseils donnés par des auteurs (même chevronnés, ayant pignon sur rue et une renommée internationale), déplacés (par exemple en matière d’écriture, d’intrigue, de création). Je lis parfois des recommandations / déclarations écrites sur un ton péremptoire… dont bien d’autres auteurs (également fort reconnus) prendraient clairement le contre-pied ! Chaque façon d’écrire est différente et chaque parcours est individuel, hautement personnel, subjectif, et fait autant de chance et d’opportunités que de talent, de persévérance et de travail. Je dirais donc, au mieux, et de façon plus générale : tentez au maximum de provoquer votre chance et de créer les occasions, mais, surtout, persévérez, travaillez, persévérez encore, car l’immense majorité des places au soleil se dénichent à force de labeur… et de temps (et non à coups de billets gagnants au loto, comme on pourrait le croire, avec tous ces auteurs best-sellers mis sous les projos à coups de parcours-contes de fée hautement romancés). Et, surtout, si vous vous en sentez le courage, n’hésitez pas à avoir recours à l’autoédition, c’est à la fois enrichissant, formateur et profondément épanouissant. Mais il faut vraiment le vouloir, car c’est du boulot ! Et ne pas compter sur un seul titre « coup de poker » pour percer !

Faites-vous vous-même les couvertures de vos livres ?

Non, j’ai heureusement le soutien d’une graphiste pour cette partie-là ! Une graphiste en or, à qui j’envoie un brief, mes idées (compo, éléments, code-couleurs, images, effets…), mes souhaits, et qui les respecte en ajoutant sa propre créativité : une équipe qui marche !^^ Nous avons trouvé notre style commun, qui se retrouve d’une couv à l’autre, et j’espère pouvoir faire un long bout de chemin avec elle !

Quels sont pour vous les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur ?

Je dirais plutôt : les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur indépendant (=autoédité) : car pour la partie écriture même, là, comme ça, je ne vois pas de « mauvais côtés » : j’aime la solitude, j’aime mener mes recherches, j’aime plonger dans mes univers et ne pas en sortir pendant 15 jours, j’aime écrire, j’aime être seule avec mes personnages… Bref.

Ce que j’aime moins, ce sont plusieurs des casquettes « annexes » que tout auteur indépendant se doit de porter… malheureusement, à intervalles très, très réguliers : la correction (je l’avoue, ça me barbe au plus haut point !), la mise en page (no comment : un supplice !) et, surtout, les formalités administratives, les problèmes techniques & informatiques… J’avoue que je n’ai aucun goût pour chacune de ces « corvées ».

Mais j’adore tout le reste : l’écriture & la recherche, la communication & le marketing (à petite dose : à terme, les réseaux sociaux, les pubs, la comm’… on sature aussi), la création de visuels, l’échange avec les lecteurs, la tenue du blog, la rédaction d’articles… Ca, c’est le pied. Mais les coulisses (formatage de l’ebook et du broché, rédaction de la 4e de couv, recherche d’un titre – la galère, parfois ! – et surtout les démarches administratives, fiscales et autres, bref, tout ce qui compose les activités annexes de l’auteur autoédité), j’avoue que… je m’en passerais bien !

Une sortie prévue prochainement ?

Oui : Comme une aurore dans la brume, ma 2e romance historique viking ! Elle paraîtra le 24 octobre, mais vous pouvez d’ores et déjà le précommander en ebook via ce lien : https://amzn.to/2pg8Y2x

Comme tous mes romans, il sera aussi disponible en version papier (9.90 euros) et en emprunt gratuit via les abonnements Kindle Unlimited.

Petit résumé ? 😊

Sørjevik, Norvège, 871

Haakon est furieux. Son jarl et meilleur ami, Loken, lui a imposé de s’occuper de la captive qu’ils ont repêchée en pleine mer du Nord jusqu’à ce qu’ils aient pu obtenir sa rançon. Or, la naufragée refuse de décliner son identité et sa beauté éveille en lui autant de souvenirs douloureux que son caractère l’insupporte.
L’hiver approche. Si elle ne parle pas maintenant, toute tentative de rançonnage sera reportée et il devra la surveiller jusqu’au printemps. Et ça, c’est strictement hors de question. Parce qu’elle est intenable, caractérielle et… aussi désirable qu’interdite.
Quant à la jeune femme, elle semble bien décidée à ne pas lui rendre la tâche facile, à bien plus d’un égard…

Un voyage au cœur des fjords du Rogaland, au temps des grandes expéditions vikings, des guerres entre clans et royaumes scandinaves et de l’exploration maritime des nouvelles voies du nord.

Un dernier mot, je vous laisse la parole :

N’hésitez pas à venir me retrouver sur mon blog ou mes réseaux sociaux et à prendre contact avec moi, je suis toujours ravie d’échanger avec mes lecteurs !

Merci Sabine pour cette interview, et au plaisir de lire vos futures chroniques !

On peut vous retrouver et vous suivre :

Un peu partout :

A très bientôt, chers lecteurs, pour de nouveaux romans, de nouvelles interviews, de nouveaux articles littéraires et de nouvelles synthèses historiques !

Retrouvez tous mes romans ici : voir mon catalogue sur Amazon

Questions : Sabine Bogard (Club Editeur sur Facebook) / https://enrichirsonesprit.com/decouvrir-aurelie-depraz/
Réponses : Aurélie Depraz
Image : Pixabay

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