Comme de coutume, je vous révèle quelques détails du making-of de Retour à Blue Valley, mon tout dernier roman ! (parution : mai 2021)
Recherches :
Vous vous en doutez, quoique contemporain (pour une fois), ce roman aura nécessité de ma part de nombreuses semaines de recherches. Voici les principaux thèmes sur lesquels je me suis attardée lors de ma phase de travail préparatoire :
- Le dressage et le débourrage
- L’équitation western
- L’équitation classique
- La vie dans un ranch, le travail du bétail…
- Les ranchs de loisir (tourisme)
- Le Montana, le Wyoming, les deux Dakota et tout l’Ouest Américain
- L’Histoire des USA (j’en ai fait 5 articles sur mon blog)
- L’Histoire du Wild West en particulier (Conquête de l’Ouest, pionniers, bisons, Indiens, expéditions, exploration, chemin de fer, colonisation, ruées vers l’or, gisements cuprifères, premiers cow-boys, convoyages de bétail depuis le Texas, poney-express, la piste de l’Oregon, la piste de Californie, la piste des Mormons, la piste des Shawnees, la piste de Chisholm…)
- Certains des célèbres trappeurs, et « mountain men » du XIXe siècle, leur vie, leurs hauts faits
- Les races bovines Hereford, Longhorn, Shorthorn, Angus…
- Les Appaloosas, les Quarter Horses, les Paint Horses
- Les mustangs
- Les comportements équins
- La vie de vétérinaire de campagne
- Le Glacier National Park
- L’Histoire du Montana plus particulièrement (guerre des Blackhills, bataille de Little Bighorn, ruées vers l’or et le cuivre du Montana, expédition Lewis & Clark…)
- Les tribus indiennes locales traditionnelles et leurs réserves
- La nature, la faune, la flore, la géologie locales
- Le climat du Montana, sa géographie, son relief
- Le rodéo bien sûr !
- Certains détails concernant les autres Etats des USA (Texas, Californie, Alaska…)
- Certains détails logistiques (compagnies aériennes desservant Great Falls, escales, timings, autoroutes, routes, villes, villages…)
- La musique country (bien sûr !), ses artistes, ses titres (en gros, j’en ai écouté en boucle pendant 3 mois, mais j’adorais déjà ça à la base)
- Les Uggs ( !!), des marques de sport, de vêtements d’hiver… des marques américaines… les enseignes de la grande distribution américaine…
- les bières américaines, les bières irlandaises… (!)
- les systèmes de réinsertion pénitentiaire par le dressage de chevaux sauvages (bien sûr que ça existe!)
- les tribus amérindiennes présentes dans le Nord-Ouest des USA
- etc
Le vrai du faux
- Shining Springs, Gilded Town, Pine Ridge et Blue Valley sont des lieux inventés
- Mais Missoula, Helena, Great Falls et toutes les « grandes villes »… sont de vraies villes du Montana, bien sûr
- Certes, certes, certes j’aurais dû utiliser degrés fahrenheit mais comme j’évoque les températures extrêmes du Montana à plusieurs reprises, tout comme la température du jour affichée au tableau de bord, je me suis dit que des conversions (nécessaires) à répétition (en notes de bas de page, par exemple) auraient été fastidieuses ; j’ai donc choisi, en toute simplicité, de les épargner au lecteur
- Les anecdotes des trappeurs et « mountain men » racontées dans le journal d’Elisabeth Sullivan sont vraies – même les détails les plus improbables – ; ou plutôt, disons que je n’ai rien inventé, et que tout relève de l’histoire/de la légende établies ; d’ailleurs, quand Rob dit à Summer « Vous auriez pu jouer les trappeurs à l’écran avec DiCaprio », il fait référence au chef-d’œuvre d’Alejandro González Iñárritu, « The Revenant », où Leonardo DiCaprio (toujours aussi excellent) tient le rôle principal du célèbre trappeur Hugh Glass, dont j’évoque (entre autres) les mésaventures dans mon roman. Un film magnifique, sublime, une splendeur, (violente, certes – mieux vaut avoir les tripes bien accrochées, rien ne nous est épargné), que je ne saurais trop recommander… (âmes sensibles, s’abstenir toutefois – quoique je sois moi-même une âme sensible… et que j’aie été subjuguée par ce film, même s’il m’a fallu 3 jours pour m’en remettre !^^)
Confidences
J’ai eu un mal à fou à ressortir de cette histoire, à quitter ses personnages et à me résoudre à revenir à la vie réelle… bien qu’il s’agisse (ou du fait que… ?) du plus long de mes romans jusqu’à présent ! (et de très loin ! 500 pages en version papier, contre 200 à 310, selon les cas, pour mes neuf premiers titres…) C’est très clairement le roman dont j’aurai eu le plus de mal à ressortir, et ce malgré la satisfaction éprouvée au moment de mettre le point final, ce sentiment d’avoir « fait le tour » de ce que je voulais raconter au cœur de cet univers, et l’absence de suite prévue. J’étais heureuse de ce que j’avais écrit, je n’avais omis aucune scène, j’avais raconté tout ce que je voulais dire, j’avais pris le temps, la boucle était bouclée… et pourtant, il m’a fallu des jours et des jours pour réussir à revenir tout à fait à ma propre vie.
Peut-être parce qu’il s’agit là du roman le plus inspiré de mon vécu personnel ? … même s’il est vrai que je n’ai jamais vécu dans un ranch, ni jamais fréquenté de cow-boys (hélas !!!), ni jamais été fiancée à un militaire, ni jamais été l’objet d’une tentative mariage « d’affaires » ni… etc^^ Mais… sur le plan émotionnel, peut-être ?
Car il s’agit là, et sans aucun doute possible, de celui de mes romans dont les personnages, tant principaux que secondaires, sont le plus inspirés de tempéraments/caractères et de situations que je connais ou ai pu connaître… même si, bien sûr, (on m’a souvent posé la question), chacune de mes héroïnes, mais aussi chacun de mes héros (!) et parfois certains personnages secondaires, tiennent toujours en partie de moi ! (et pas toujours le meilleur, d’ailleurs !^^)
Enfin, il est certains univers qui, sans que je me l’explique forcément, ont toujours occupé une place à part dans mon cœur – ou, à tout le moins, l’occupent depuis de nombreuses années – : la culture viking (et la Scandinavie), la Russie (et le monde slave en général), les Amérindiens, l’univers celtique (Irlande et Ecosse en tête), l’Asie (de l’Est) profonde et authentique (quand j’étais petite fille, surtout)…
Vous l’aurez deviné, l’Ouest américain en fait partie. Sa culture, sa musique, son folklore, ses paysages, son histoire, son univers à part… m’ont toujours fascinée. Je suis heureuse d’avoir eu l’occasion de leur rendre hommage, à ma façon, à travers cette histoire.
Illustrations : couverture du roman : (c) Marine Manlay / Clap cinéma : image libre de droit